Education, comportement : le malinois est-il un chien comme les autres ?
Le Malinois est un chien de travail remarquable, aujourd’hui devenu une star à l’armée, dans les concours de ring et les différents corps, comme la gendarmerie, la Police…
Très populaire, il reflète un effet de mode qui peut malheureusement lui nuire, bien que j’apprécie énormément cette race. Ce n’est pas un chien comme les autres. En effet, il est débordant de vitalité, de nervosité et peut devenir une vraie bombe si son maître ne se montre pas à la hauteur.
Quels critères faut-il regarder pour savoir si l’on est apte à posséder un Malinois ? Basons-nous tout d’abord sur les besoins de l’animal. Il est nécessaire de posséder une maison avec un espace assez vaste, pour qu’il puisse se dépenser durant la journée. Un appartement ou une maison avec une petite cour ne peut pas lui suffire. La maison doit être pourvue d’une clôture de deux mètres de haut, afin que cet athlète ne puisse pas sauter par dessus.
Il faut ensuite se pencher sur chaque membre de la famille, car ce chien est une véritable éponge à émotions et mauvaises habitudes. Il a besoin de maîtres calmes et posés, la présence de jeune enfants pouvant être un handicap. En effet, sa fâcheuse tendance à réagir avant de réfléchir nécessite une personne pouvant le freiner et l’encadrer, sans pour autant perdre son calme. Son obéissance n’est pas constante, aussi le maître ne doit-il jamais relâcher son autorité, son travail, tout en restant constant dans l’application des règles. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui ce qui était interdit hier.
Le mâle est assez dominant et la femelle très possessive, ce qui entraîne souvent de l’hyper-attachement et de l’hyper-protection. Le Malinois est assez destructeur et peu sociable avec ses congénères, surtout s’il est doté de la même énergie qu’eux. Ceux que je rencontre en éducation sont souvent des chiens agressifs, peureux ou destructeurs, voire les trois. Il faut donc impérativement trouver un élevage sérieux, qui ne se base pas sur l’agressivité du chien. J’ai déjà vu des chiots de deux mois que l’éleveur avait déjà fait mordre sur un chiffon pour développer leur agressivité.
C’est une race très méfiante, et il est indispensable de multiplier les sorties en ville dès le plus jeune âge, pour développer chez l’animal une confiance absolue. Je le déconseille comme premier chien. Il est important de vous demander si toute la famille correspond au profil du maître idéal pour détenir ce canidé qui a tant de qualités, mais aussi de défauts.
Source : boubou
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