La reproduction chez le Pogona Vitticeps, dragon barbu ou agame barbu
La reproduction du Pogona vitticeps en captivité exige une certaine maîtrise.
Il est primordial de s’assurer qu’il n’y a pas eu de consanguinité entre les partenaires sur au moins quatre ou cinq générations, quitte à passer par un test ADN. Un examen vétérinaire permettra aussi de vérifier qu’ils sont sains. Pour inciter les Pogonas à s’accoupler dès le printemps, il faut diminuer la température et le nombre d’heures d’éclairage durant deux mois à la fin de l’hiver. Cela va provoquer une période d’hivernation propice à la production d’une descendance. Pendant quatre mois, les sujets peuvent ensuite se reproduire jusqu’à trois fois.
La parade amoureuse est très caractéristique. Le mâle relève sa barbe, qui se teinte de noir, et fait des mouvements de haut en bas avec la tête, par accoups. La femelle hoche doucement la tête si elle accepte le mâle, mais s’aplatit si elle n’est pas consentante.
L’accouplement doit de préférence se dérouler dans un endroit neutre et inhabituel (chambre, baignoire,etc.). Si les partenaires commencent à tourner l’un autour de l’autre en faisant des mouvements saccadés avec leur queue, séparez-les immédiatement, sous peine de les voir s’entre-tuer.
Pendant la gestation, un apport de calcium est nécessaire à la femelle. Des aliments tels que les endives, les patates douces, les feuilles de navets ou les figues de barbarie apportent également des nutriments indispensables au cours de cette période. Des vers à soie peuvent aussi lui être proposés.
Lorsque la mère s’apprête à pondre, elle se met à creuser frénétiquement le sol. Une boîte de ponte assez profonde et remplie de sable humide peut remplir cet office dans le terrarium. La femelle pourra ainsi décider de la profondeur à laquelle elle enfouira ses œufs. Une entrée découpée lui permettra d’y entrer sans peine. Le degré d’humidité doit être suffisant pour que le substrat reste en place lorsqu’elle creuse. Laissez-la pondre, recouvrir les œufs puis s’éloigner, sans intervenir. Voici comment cela se déroule :
Entre 15 et 25 œufs sont pondus en moyenne. Ces derniers sont alors placés dans un incubateur durant environ 90 jours, à une température de 25 à 27 °C.
Leur déplacement est une opération délicate. Il ne faut ni les incliner, ni leur imprimer de rotation, au risque d’entraîner la mort des embryons. Il est possible d’utiliser une cuillère ou de de le faire à mains nues.
Le principal est qu’ils demeurent exactement dans la position qu’ils avaient à l’origine. Remplissez une boîte en plastique de vermiculite, puis réalisez un trou à la surface de celle-ci avec votre pouce, pour y déposer ainsi chaque œuf, sans le recouvrir. Déposez alors le tout dans l’incubateur.
N’utilisez pas d’incubateur pour volaille, car les œufs seraient retournés durant l’incubation, ce qui leur serait fatal. La vermiculite doit être juste assez humide pour coller aux doigts, sans être spongieuse pour autant. Le taux d’humidité doit être maintenu entre à 80%. Il ne faut pas qu’il y ait d’eau sur les œufs, même par le biais de la condensation.
Les récipients contenant les œufs peuvent être couverts. Seuls les œufs fertiles seront blancs, les autres devenant jaunes au fil des jours. La plupart du temps les Pogonas naissent au bout de 55 à 75 jours, mais 90 ne sont pas rares. Il semble que cela dépende de la température de l’incubateur.
Les petits mesurent environ 7 cm à la naissance et sont alors très fragiles, puisqu’ils souvent sujets à la « mort subite ». Leur alimentation se compose à 80% de grillons, le reste étant un apport sous forme de légumes. A l’âge adulte, c’est l’inverse. On considère qu’il y a plusieurs stades dans leur vie :
- 0-2 mois : nouveaux-nés
- 2-7 mois : juvéniles
- 7-18 mois : sub-adultes
- 18 mois et plus : adultes.
Source :
http://beardeddragoncaresheet.weebly.com/
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