Santé : la perruche de Maurice, ou gros cateau vert (Psittacula eques), un perroquet malade au bord de l’extinction
La perruche de Maurice, ou gros cateau vert (Psittacula eques), est un perroquet endémique de l’Île Maurice. Cette espèce, déjà fort rare à l’état sauvage, semble hélas souffrir d’une maladie que les scientifiques peinent à enrayer.
A première vue, elle pourrait aisément être confondue avec une perruche à collier indienne. Elle s’en distingue par une queue plus courte et des plumes d’un vert plus sombre. Le mâle porte un collier noir et un bec teinté de rouge rosé. Le bec de la femelle est noir et elle ne porte aucun collier. Cependant, Psittacula eques est très faiblement répandue. Elle est également la seule des six espèces autrefois connues dans les Mascareignes à avoir survécu.
Elle mesure environ 36 cm et se nourrit de feuilles, fleurs et fruits. Longtemps répandue sur l’île Maurice, elle s’est progressivement raréfiée vers le milieu du XIX ème siècle.
A l’état sauvage, seule une dizaine de ces psittacidés était dénombrée il y a 26 ans. De gros efforts ont été entrepris pour sa protection dès les années 1970, lui permettant de dépasser les 500 spécimens à l’heure actuelle. Il serait regrettable que la survie de cette espèce en sursis soit compromise par la faute de l’Homme.
Selon la Mauritius Wildlife Foundation (MWF), qui tente d’enrayer ce phénomène inquiétant, l’origine du mal serait à imputer aux psittacidés importés, principalement les gris du Gabon (Psittacus erithacus) et les loriquets à tête bleue (Trichoglossus haematodus).
Après avoir été l’espèce aviaire la plus intensivement protégée dans le monde, notamment par le biais de la préservation de son habitat, son élevage en captivité et le contrôle des rats présents dans son espace de nidification, la population du gros cateau vert a réussi à atteindre le nombre de 300 sujets au cours de la saison 2005-2006. Mais dès 2005, les premiers cas de PBFD (maladie du bec et des plumes) ont été constatés, prémices du destin tragique qui semble se dessiner si la protection contre les zoonoses transmises par les oiseaux de compagnie n’est pas accrue.
De nos jours, près de 30 % des perruches de Maurice sont affectées par cette maladie hautement contagieuse et mortelle. Les efforts se poursuivent, pour tenter de sauver cette espèce en sursis. Elle est en annexe II de la CITES. Sa détention est interdite sous toutes ses formes.
Sources :
http://www.cites.org/
http://newswatch.nationalgeographic.com/
http://inpn.mnhn.fr/
http://www.zinfos974.com/
http://www.mauritian-wildlife.org/
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