Aquariophilie d’eau douce : poisson crayon à trois bandes, ou Nannostomus trifasciatus
Le poisson crayon à trois bandes, ou Nannostomus trifasciatus, est originaire du Brésil, du Pérou, de Bolivie, de Colombie et de Guyane. Il fait partie de la famille de Lébiasinidés et a été identifié par Stendachner en 1876.
Il mesure 6 cm, ce qui fait de lui l’un des plus grands poissons crayons. Il en existe en tout 16 sous-espèces. Son corps est long et fin, beige nacré à argenté sur le ventre et doré sur le haut. Les couleurs varient en intensité suivant le pays d’origine. Trois lignes noires le traversent dans la longueur. La première va du bord supérieur du pédoncule caudal jusqu’au bord de l’oeil. La seconde va de la bouche au bas de la nageoire caudale, en passant par l’oeil. La troisième est plus fine. Elle longe les nageoires pectorales et se termine au niveau de la nageoire anale. Un trait bleu est visible sur le bord de ses nageoires anale et pelviennes. Ses nageoires anale, caudale et dorsales sont marquées d’une tache rouge vif qui rehausse son éclat. Le ventre de la femelle est rebondi, tandis que celui du mâle est plat.
A l’état sauvage, il vit dans les affluents, rivières calmes et petites zones marécageuses, là où la végétation aquatique est dense. En captivité, ce poisson s’anime à la nuit tombée, évoluant au milieu et en haut de la cuve et se montrant pacifique avec les autres occupants du bac. Il peut partager un espace communautaire avec des espèces aussi paisibles que lui. On peut lui associer de petits rasboras, barbus, anabantidés, Apistogrammas ou Cichlidés nains.
Un aquarium de 60 litres suffit pour l’élevage spécifique d’un petit groupe. L’idéal est de former un ensemble d’une dizaine d’individus. Il faut toujours que le bac soit spacieux, pour éviter les conflits. Le groupe reste relativement homogène pour ne pas être stressé. La température de l’eau doit être de 24 à 28 °C, avec un pH de 6,3 à 6,5. Des plantes (notamment flottantes) et des racines lui procurent un abri sécurisant, en aménageant une zone sombre au niveau du sol. C’est un omnivore. Il est donc possible de lui proposer de la nourriture vivante, surgelée ou déshydratée. Il accepte les flocons à base d’algues, la spiruline, les artémias et les nauplies. Sa reproduction est délicate en captivité, avec de meilleures chances de réussite dans un bac séparé ou un petit groupe est réuni. La femelle pond entre un et douze oeufs. Ces derniers restent accrochés aux feuilles des végétaux ou tombent sur le fond. Les adultes doivent être mis à l’écart afin de protéger les alevins, qui naissent au bout de trois jours. Les petits commencent à se nourrir lorsque leur sac vitellin est résorbé.
Source : http://www.seriouslyfish.com/
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