Les zoos sont-ils un lieu d’asile pour les animaux ?

Depuis plusieurs siècles déjà, les zoos présentent au public des animaux du monde entier. A l’origine, les espèces étaient exposées par les puissants en tant que curiosités, pour satisfaire celle des badauds avides d’exotisme. L’Homme puisait sans retenue dans les ressources apparemment infinies que recelait la nature. Puis les années ont passé, les connaissances progressé, et les scientifiques ont éveillé notre conscience à la nécessité de protéger ce trésor menacé par des générations de profit mercantile et d’inconscience. Les parcs animaliers ont alors justifié leur existence en reprenant cet argument, se prévalant d’être les garants de la survie de notre patrimoine sauvage.

A l’heure actuelle, le temps est peut-être au bilan. Des millions d’animaux à travers le monde sont maintenus captifs par des hommes se disant soucieux de les mettre à l’abri de la menace que représentent d’autres hommes. La reproduction dans un milieu artificiel exempt les zoos de prélever des individus dans la nature, mais confronte ces derniers à un environnement artificiel. Dès la naissance, chaque aspect de leur vie est maîtrisé, orienté, canalisé. Aucun choix ne leur appartient, depuis le moment du lever à celui du coucher, les congénères qui partagent leur existence ou ceux avec lesquels ils vont pouvoir perpétuer leur espèce. Aucun acte de leur quotidien n’est laissé au hasard. La privation de liberté est présenté à tous les stades leur existence, depuis la naissance jusqu’à la mort. Mais dans le délai, de nombreux troubles se font jour sur le plan psychologique. Les allées et venues incessantes des tigres dans leurs cages, les balancements de tête des éléphants, l’automutilation des perroquets, sont autant de signaux d’alarme qui ne sont pas entendus ou ne trouvent pas le bon écho auprès des responsables.

Quel que soit le travail réalisé par les soigneurs pour palier ces névroses, l’enfermement semble être la seule solution « efficace » proposée par l’homme de nos jours. Mais n’existe-t-il pas d’autre alternative pour venir en aide à ces animaux mis en danger par notre intervention dans leur milieu ? S’agit-il encore de préservation, ou uniquement d’exploitation ? Les zoos sont-ils réellement un lieu d’asile pour les espèces menacées ?

Source : angelk