Santé : les maladies transmissibles par nos animaux (zoonoses) peuvent-elles être évitées ?
Nos animaux de compagnie peuvent nous transmettre de nombreuses maladies. C’est ce que l’on nomme les zoonoses.
C’est notamment le cas de la rage, que l’hôte contracte par le biais d’une morsure. En dépit des mesures prises par le gouvernement français depuis 2008 pour intensifier la protection contre tout risque d’épidémie, de nombreuses espèces sont encore importées depuis l’étranger, présentant un risque accru de contagion. Or, en prenant certaines précautions d’hygiène élémentaires, il est possible d’éviter la plupart de ces affections.
Dans la nature, les plantes sont en contact permanent avec des animaux potentiellement contagieux. La bactérie appelée Borrelia burgdorferi, à l’origine de la maladie de lyme, est par exemple véhiculée par la piqûre des tiques. La toxoplasmose est transmise par les chats, ses derniers se léchant l’anus, puis le pelage, avant de venir se faire caresser ou se coucher sur nous. La psittacose est une maladie aviaire transmissible par simple contact.
Les campagnols et mulots peuvent quant à eux nous transmettre la fièvre hémorragique, ne serait-ce que si nous inhalons leurs excréments. L’ecchinococcose alvéolaire est un parasite de l’intestin pouvant affecter chiens, chats ou renards, mais que nous pouvons contracter en consommant des végétaux crus non lavés, qui ont été contaminés par l’urine de ces animaux. De même, rongeurs et autres mammifères peuvent nous transmettre la gale, qui est hautement contagieuse.
Vous l’aurez compris, le risque est omniprésent. Il n’est pas pour autant question de se calfeutrer chez soi pour survivre. Le soin que nous apportons à l’hygiène apporte fort heureusement notre salut. Cela passe par le fait d’éviter de toucher les animaux sauvages, bien se laver les mains si l’on doit le faire, et apporter un soin particulier à la vaccination et aux traitements antiparasitaires destinés à nos animaux de compagnie.
De même, l’arrivée d’un compagnon exotique dans nos maisons devrait donner lieu à une période de quarantaine, y compris à l’égard de ses propres congénères, pour préserver la santé de tous. L’entretien des cages, paniers et coussins est tout aussi important s’il s’agit d’un chien ou d’un rongeur par exemple. La désinfection des zones en contact avec un sujet malade s’impose également.
Néanmoins rassurez-vous, avant d’entrer dans une phase psychotique. Il semble que notre santé risque davantage d’être menacée par la grippe ou d’autres maladies courantes, que par les affections graves que nos amis à poils, plumes ou écailles pourraient nous transmettre.
Source : » Notre vie animaux « , Dr Alain Rengervé, vétérinaire
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