Peut-on ressusciter les espèces d’oiseaux disparues ?

Une grande première s’est produite, puisque des scientifiques sont parvenus à isoler des séquences ADN d’espèces disparues, à en croire l’article publié dans la revue scientifique « Proceedings of the Royal Society B ».

Ce prodige a pu voir le jour grâce à des restes de l’oiseau-éléphant et de l’oiseau géant moa.

L’oiseau-éléphant (aepornis) a disparu de la surface de la terre au début du XVIIIème siècle. L’oiseau géant moa (dinornis), disparu à la fin du XVIII ème siècle, mesurait quant à lui près de 3,50 m, pour un poids de l’ordre de 500 kg. C’est le plus gros oiseau jamais connu. C’était un proche parent de l’autruche, incapable de voler, que les Maoris de Nouvelle Zélande chassaient pour sa chair.

Malgré l’extinction de ces deux espèces aviaires, des prélèvements ont pu être réalisés sur les restes de coquilles d’œufs fossilisés, mis à jour lors de fouilles archéologiques.

Il s’agit là d’un nouveau moyen de prélever de l’ADN, selon Michael Bunce, chercheur de l’Université de Murdoch, à Perth.

Jusqu’à présent, les fossiles d’œufs avaient déjà permis d’en apprendre beaucoup sur la nature avant notre ère, le mode d’alimentation des animaux disparus, et d’établir à quelle période ils avaient vécu.

Mais pour la première fois, il est possible d’en extraire de l’ADN. Dix-huit morceaux de coquille provenant de treize sites de fouilles distincts ont été étudiés. Les échantillons prélevés ont permis de démontrer l’exceptionnelle préservation des composants ADN.

Les coquilles d’œufs de moa se sont avérées contenir beaucoup moins de bactéries (125 fois moins) que les os de ceux-ci, ce qui en fait une source de prélèvement privilégiée.

Il n’est pas concevable pour autant d’imaginer recréer une espèce éteinte, d’une part pour une question d’éthique, d’autre part parce-que seulement 1% de la séquence ADN de l’oiseau a pu être reconstituée.

Source : http://lci.tf1.fr/