Le grand Alexandre, ou Psittacula Eupatria, trésor d’Alexandre le Grand

Le grand Alexandre, ou Psittacula Eupatria, est originaire des forêts ainsi que des zones humides et sèches de l’Est de l’Afghanistan, de l’Inde et du Sri Lanka. C’est la plus grande variété de perruche qui existe.

Il mesure 60 cm pour un poids de 250 à 260 g environ. Sur une base de plumage verte, une large bande noire s’étend au bas des joues, depuis le bec jusqu’à l’arrière de la tête. Une ligne noire plus ou moins visible part du bec jusqu’au début des yeux. Un large collier rose est visible sur sa nuque. Des touches allant de violet à rouge foncé sont visibles sur le dessous de ses plumes de couverture secondaires. Ses cuisses sont plus claires, affichant un gris-vert. Ses yeux sont jaune pâle.

Le dimorphisme sexuel est visible. Cela signifie que l’on peut distinguer le mâle de la femelle à l’œil nu. La femelle, outre des couleurs plus ternes, n’a pas de bande noire sous les joues. Le bec est rouge chez les deux sexes. Les juvéniles ont les yeux sombres, avec un plumage similaire à celui des femelles.

A l’état sauvage, il vit le plus souvent en petite colonie de quelques dizaines d’individus, mais l’abondance de nourriture peut le conduire à former des groupes plus importants. Les colonies tendent aussi à se regrouper lorsqu’elles rejoignent leur site de repos.

Son régime alimentaire est basé sur un mélange de graines pour grande perruche, des fleurs, des bourgeons, des fruits et des légumes. Des jouets en bois tendre lui permettent de se distraire et user son bec en perpétuelle croissance. Fait cocasse, il aime généralement aussi jouer dans l’eau.

Il atteint la maturité sexuelle à trois ans. Une femelle peut pondre entre deux et six oeufs, ce jusqu’à deux fois au cours d’une même saison. Elle les couve durant 26 jours. Les petits quittent le nid vers l’âge de sept semaines et sont sevrés sept semaines plus tard. Sa reproduction est facile, dès lors que cet oiseau est hébergé en couple, les partenaires étant placés à part du reste du groupe. La volière doit être spacieuse, ce psittacidé étant un adepte du vol.

Son regard et ses postures le rendent très expressif, avec des gazouillis dignes d’un personnage de dessin animé. Ce n’est pas un grand parleur, même s’il peut apprendre à prononcer quelques mots. Son volume sonore est en général modéré. Il aime interagir avec son maître lorsqu’il est apprivoisé, et passer du temps avec lui hors de sa cage. Sa nature est relativement indépendante cependant. Il est à ce titre parfaitement capable de jouer seul de temps en temps, si on lui fournit suffisamment d’activités stimulant son intérêt. Sa propension à gruger peut néanmoins poser quelques problèmes chez les détenteurs soucieux de leur mobilier, car il peut faire miettes de tout bois.

C’est un bon choix pour un débutant, ce qui ne l’empêche pas d’être un excellent compagnon pour des personnes plus expérimentées. Il offre l’avantage d’être un peu plus grand qu’une

Calopsitte, sans l’être autant qu’une Amazone ou un gris du Gabon, et tout en étant moins bruyant que ces derniers. Cela ne signifie pas pour autant qu’il nécessite moins d’investissement en termes de temps et d’engagement personnel. Ce perroquet gagne à être connu, mais reste encore faiblement diffusé en élevage.

Ce petit oiseau porte une grande responsabilité sur ses frêles épaules, puisque c’est à Alexandre le Grand lui-même qu’il doit son nom. Ce dernier l’a exporté du Punjab au reste du monde, notamment en Europe et en Méditerranée. A l’époque, cette espèce était considérée comme un bien précieux pour les nobles et les membres de la royauté. Il est aujourd’hui en Annexe IIB de la Convention de Washington et peut être détenu en captivité sans autorisation particulière. Au regard de l’UICN, il représente une préoccupation mineure.

Sources :
http://www.parrotlink.com/
http://www.parrots.org/
http://www.all-pet-birds.com/