Les vers de terre cannibales arrivent en France
La terre de nos jardins est peuplée de vers appelés lombrics, qui creusent d’innombrables galeries aérant la terre et participent à l’ensemencement de celle-ci en la rendant fertile. Maillon essentiel de la chaîne alimentaire, ils constituent également un aliment essentiel pour nombre d’espèces animales.
Mais un habitant de la ville de Cagnes, dans les alpes Maritimes, vient de découvrir un curieux hôte qui pourrait fort bien mettre en danger cet équilibre fragile. C’est en recherchant des vers dans son jardin que Patrick a trouvé un ver plat qu’il ne connaissait pas. Avec ses 4 cm de long et ses 2,2 mm de large, le corps de ce dernier est de couleur brune, avec une bande centrale plus claire, marquée de deux fines lignes plus sombres en son centre.
Or, cette espèce n’est pas originaire de nos contrées. Il s’agit d’un plathelminthe, que l’on ne rencontre habituellement pas en Europe. Il proviendrait de Nouvelle Zélande et se serait répandu en Angleterre. C’est dans ce pays que les dégâts constatés par les scientifiques ont été les plus importants. En effet, c’est un prédateur du lombric, et la population de vers de terre a décliné à un tel point chez nos amis anglo-saxons que cette proie facile y a quasiment disparu, avec pour conséquences une baisse importante du rendement des cultures et des déséquilibres de l’éco-système.
Hélas, le cas cagnois n’est pas isolé en France, puisque depuis l’hiver dernier le même intrus avait déjà été signalé dans le Finistère, en Corse et dans les Alpes Maritimes. Néanmoins, nos vers de terre ne sont pas prêts à faire face à cette menace. En effet, ceux de Nouvelle Zélande ont appris à lui échapper en développant des stratégies d’évitement jusque là inutiles, donc étrangères, dans notre pays. Il reste à espérer que les amis des jardiniers apprendront à se défendre avant qu’il ne soit trop tard, à moins qu’il ne soit possible de créer des camps d’instruction en la matière, en les mettant en présence des congénères ayant trouvé la solution pour survivre. Seul l’avenir nous le dira.
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