Le chinchilla, petit rongeur à l’incroyable douceur
Depuis le siècle dernier, le chinchilla est un animal de compagnie très prisé. Il peut vivre 10 ans dans son milieu naturel et jusqu’à 20 ans en captivité. Avec son corps rond et compact et sa bouille de grosse souris, il a su se frayer une place de choix comme compagnon des humains.
Dans nos maisons, il aime le calme et la tranquillité. Il n’est donc pas indiqué pour les jeunes enfants, trop agités pour convenir à sa nature craintive. Depuis la nuit des temps, il a été chassé par les indiens pour sa chair et sa fourrure. Cependant, la conquête espagnole de l’Amérique du sud a provoqué son déclin, car un grand nombre de fourrures était alors réclamé en Espagne et dans le reste de l’Europe pour la fabrication de manteaux. Il s’est raréfié dans la nature, en dépit de la protection dont il fait l’objet. Son habitat escarpé complique la surveillance des nombreux braconniers qui continuent à le chasser.
Les nombreux chinchillas à présent domestiqués descendent des 11 sujets capturés au Chili en 1923 par un ingénieur américain nommé Mathias F. Chapman. Alors qu’il travaillait au Chili, il a pris conscience du potentiel de certains de ces animaux pour devenir des animaux de compagnie et il eu la permission de les capturer.
Il en existe deux variétés. Celui dont la queue est courte vit dans les Andes, du Pérou au nord du Chili, en Argentine et en Bolivie, alors que celui à longue queue se trouve dans les Andes du nord du Chili. On le trouve souvent en altitude, entre 3000 et 5000 mètres d ‘altitude. Il est pourvu d’un poil dense et soyeux convoité par les trappeurs qui commercialisent sa fourrure.
Cet animal qui vit en colonie pouvant aller jusqu’à 100 membres. Pendant la période de la reproduction, entre mai et septembre, la femelle devient très agressive envers les mâles et les autres femelles. Elle se manifeste en urinant, grognant et en grinçant des dents. Ce rituel amoureux peut aller jusqu’à arracher des morceaux de fourrure à ses congénères. Toutefois, certains couples préfèrent roucouler gentiment avant de s’accoupler.
Après 111 à 128 jours de gestation, la femelle met au monde entre 1 et 6 petits qui ont déjà des dents, les yeux ouverts, et une fourrure déjà épaisse. Les premières heures, les petits restent au chaud sous leur mère, mais ils se mettent très rapidement à courir partout. La lactation des petits dure entre 6 et 8 semaines, mais la mère commence à leur apporter de la nourriture végétale au bout de quelques jours.
Son alimentation est essentiellement végétarienne, mais pour survivre en montagne, il faut s’adapter à toutes sortes de plantes qui poussent sur le sol rocailleux et manger des insectes. Pour se nourrir, il s’assoit sur son arrière-train et se sert de ses pattes avant pour cueillir les végétaux, tout en faisant attention aux prédateurs. C’est un animal nocturne. A l’aide de ses moustaches sensibles au toucher, il arrive à se diriger facilement en pleine nuit. Il semblerait par ailleurs qu’il réussisse à mémoriser une carte mentale lui permettant de se déplacer rapidement sur son territoire.
Il est propre et ne mord que rarement, à moins d’être effrayé. Etant nocturne, il convient parfaitement à une personne qui travaille durant la journée et se couche tard, préservant son temps de repos mais lui accordant un temps de liberté en sa compagnie.Il nécessite une cage d’1 m de long et 60 cm de large, idéalement avec plusieurs niveaux auxquels des rampes d’accès lui permettent d’accéder. Sur le plan alimentaire, il est très facile à satisfaire. Il lui faut des granulés, du foin et de l’eau propre.
Un bac rempli de sable pour chinchilla lui permet d’entretenir la propreté et la douceur de sa fourrure d’une infinie douceur. Ses dents poussant perpétuellement, il faut lui fournir des matériaux à ronger en permanence, qu’il s’agisse de carton ou de bois non toxique. Il peut se laisser apprivoisé si l’on sait faire preuve de patience, mais n’apprécie pas particulièrement le contact physique, surtout s’il a les pattes dans le vide.
C’est donc un animal avec lequel il est davantage indiqué d’interagir au sol qu’en le prenant sur soi, ce dont il faut prendre conscience si vous recherchez un animal acceptant aisément d’être prix dans vos bras. Si vous le respectez, le laissez venir vers vous à son rythme, sans le contraindre, et tenez compte de ses exigences, il peut devenir un compagnon formidable et très attaché à son maître.
Source : « A la découverte du monde sauvage », fiche 127 groupe 1
Laisser un commentaire