Comment savoir si un perroquet est sourd et interagir avec lui ?
La surdité, partielle ou totale, est l’un des problèmes que peut rencontrer un perroquet, mais elle demeure rare. Relativement difficile à diagnostiquer, elle peut néanmoins être trahie par certains signes.
En termes de comportement, rien ne ressemble davantage à un perroquet qu’un autre qui mange, boit et crie comme lui. Aussi, lorsque le premier est sourd, est-il particulièrement difficile d’identifier son problème.
Chez un oiseau présentant cette anomalie, le diagnostic passe par une série d’observations, souvent plus faciles à mener à bien chez soi, dans l’environnement qui lui est familier. Il ne réagit pas aux bruits extérieurs, bien entendu, mais peut s’adapter en tenant compte d’autres indicateurs extérieurs, d’ordre visuel, qui vont l’aiguiller sur la nature de l’alerte. C’est pourquoi plus le handicap est décelé longtemps après son arrivée dans sa nouvelle maison, plus il va être difficile à pointer du doigt.
Un psittacidé sourd réagit en sursautant et/ou en poussant des cris lors des contacts, surtout lorsque le contact visuel préalable est impossible. Il est insensible aux bruits environnants, même puissants et soudains, si aucun élément visuel ne les précède, ne les accompagne ou ne les suit. Il ne se retourne donc pas non plus à l’appel de son nom. Mais au quotidien, il chante généralement davantage le matin et le soir, comme ses congénères à l’ouïe fonctionnelle, même s’il a toujours été privé de l’audition. Il a parfois tendance à s’exprimer plus fort que ses congénères, puisqu’il n’a pas conscience de son propre volume sonore.
Il est incapable de reproduire les sons environnants, ce qui inclue l’imitation du langage humain, à moins d’avoir été « entendant » à un moment de sa vie.
Toutefois, il peut inventer ses propres mots et chanter ses propres chansons. De plus, il perçoit sans problème les vibrations, ce qui peut être un outil dans la communication. Par exemple, approcher de sa cage d’un pas lourd permet de limiter l’hypervigilance (source de stress) et l’effet de surprise. En ce qui concerne l’apprentissage, la vue n’étant pas le moindre des sens chez le perroquet, il peut apprendre des interactions basées sur des codes visuels (gestes et expressions du visage, éventuellement associés). Sa cage ne doit pas être exposée visuellement de tous les côtés pour être une espace sécurisant.
Au quotidien, cet oiseau va se montrer tout aussi proche de son humain qu’un autre, si ce n’est qu’il va souvent réagir plus intensément à ce qu’il entoure. Il faudra faire preuve de patience avec lui, se montrer doux et observateur, pour l’aider à s’adapter et progresser dans son apprentissage du monde.
Sources :
http://birdnote.org/
https://github.com/
http://scienceblogs.com/
http://www.featherme.com/
http://arachnoboards.com/
http://www.proaviculture.com/
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