L’escargot géant africain, Achatine, ou Achatine foulque (Achatina fulica) : alimentation, reproduction, maintenance
L’escargot géant africain, Achatine, ou Achatine foulque (Achatina fulica), est l’escargot géant d’Afrique le plus répandu en élevage, mais aussi l’un des plus gros animaux terrestres du genre. Il est originaire d’Afrique de l’Est, du Kenya et de Tanzanie, mais a également été introduit accidentellement dans une dizaine d’autres pays.
Il peut vivre entre 5 et 7 ans, jusqu’à 10 parfois. A l’âge adulte, sa coquille conique atteint près de 20 cm de long pour 12 cm de large et son poids avoisine les 1500 g. Il compte sans doute également la plus large palette de coquilles, ce qui peut compliquer son identification.
La coloration de cette enveloppe rigide dépend de l’alimentation et de l’environnement de l’animal. Elle est le plus souvent rougeâtre avec des rayures jaunâtres, ces couleurs étant difficiles à distinguer l’une de l’autre en raison des stries et autres marques qui se superposent. L’autre couleur la plus courante est le café clair (cf photo à droite ci-dessous).
Le corps de l’escargot est de brun à crème et pourvu de deux paires de tentacules. La paire inférieure est courte, tactile et chimiotactique tandis que la paire supérieure est surmontée par les yeux. L’interruption brutale de la columelle (axe calcaire central autour duquel s’enroule la coquille) est l’une des principales caractéristiques de cette espèce.
Pour accueillir deux individus, le terrarium doit mesurer au moins 80 cm de long et 40 cm de large, avec 40 cm de haut et un couvercle laissant passer l’air. Du terreau sans engrais mêlé de fibres de noix de coco constitue un bon substrat. La température ambiante doit demeurer entre 19 et 26 °C durant la journée, avec une légère diminution la nuit. En revanche, le maintenir à une température trop basse retarde sa croissance, sa reproduction et nuit parfois à sa santé. Ses origines africaines rendent ce gastéropode sensible à l’excès d’humidité. Quelques pulvérisations quotidiennes d’eau suffisent généralement à lui assurer un taux d’hygrométrie suffisant en dehors de l’été.
Son régime alimentaire est végétarien. Il consomme des fruits et des légumes frais, notamment les carottes, le céleri, la courge, la pomme, la tomate, le concombre, l’aubergine et le melon. Le calcium lui permet d’avoir une jolie coquille opaque et épaisse au fil du temps. Dans nos maisons, il faut satisfaire ce besoin en mettant un os de seiche à sa disposition. Il est également possible de supplémenter son alimentation dans ce domaine, notamment lors de la reproduction. Il faut prendre garde à ne pas lui donner plus de nourriture qu’il ne peut absorber en deux jours, de sorte qu’elle ne se dénature pas, ce paisible géant étant sensible à l’odeur et à la qualité des aliments. Un récipient d’eau propre de faible profondeur doit être disponible en permanence.
C’est un hermaphrodite protandre, puisqu’il dispose à la fois des organes de reproduction mâles et femelles. Cela signifie aussi que ses organes mâles sont sexuellement matures les premiers (entre cinq mois et un an suivant le sujet). Cependant, un individu seul ne peut s’auto-féconder. Prévoyez donc d’adopter deux escargots si vous souhaitez vous lancer dans la reproduction.
La ponte a lieu jusqu’à 6 fois par an, à raison de 30 à 1000 œufs blancs à jaunâtres légèrement ovales mesurant environ 5,5 X 4 mm. Leur nombre dépend en général de l’âge de l’escargot. L’éclosion a lieu entre 5 et 21 jours plus tard. A la sortie de l’œuf, les juvéniles ont une coquille fine et translucide de 4 mm de long qui les rend extrêmement fragiles. Etant donné la grande prolificité de l’Achatine, il est possible d’interrompre l’incubation dès les premières heures pour ne pas être dépassé, en séchant les œufs ou en les mettant au congélateur. Cette précaution est d’autant plus utile que les partenaires se fécondent mutuellement. Quoiqu’il arrive, ne relâchez jamais cet animal dans la nature, car son espèce est extrêmement invasive.
Sur le plan comportemental, il ne produit aucun son et passe le plus clair de son temps à se déplacer, manger ou se reposer. C’est donc le compagnon idéal pour quiconque a des voisins aux oreilles sensibles et peu d’espace à consacrer à un compagnon. Les interactions entre individus se limitent quant à elles aux accouplements. Il peut donc parfaitement vivre seul.
Il est plutôt actif entre 9 et 29 °C, mais à l’état sauvage, peut survivre jusqu’à 2 °C en hibernant dans sa coquille, ralentissant suffisamment son rythme métabolique pour ne plus avoir à s’alimenter. Il peut ainsi rester plusieurs mois, jusqu’à ce que la température soit à nouveau acceptable. A l’inverse par temps chaud, il peut estiver pour faire face à la sécheresse. Il crée pour cela un écran de mucus qui en séchant vient obturer l’ouverture de sa coquille et l’emprisonner afin de préserver l’humidité de son corps. Dans les cas de sécheresse les plus sévères, il a été observé restant dans cet état jusqu’à trois ans. Il ne fait aucun doute que ce charmant mollusque ait encore beaucoup à nous apprendre.
Sources :
http://rebloggy.com/
http://animaldiversity.org/
http://www.petsnails.co.uk/
http://www.pennington.com/
http://www.keepinginsects.com/
http://www.hedgehogworld.com/
http://lazy-lizard-tales.blogspot.fr/
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