Comportement : le picage chez les perroquets, une nouvelle forme de foraging ?
Le picage est le cauchemar de tous les détenteurs de perroquets. Voir du jour au lendemain l’oiseau auquel nous sommes si attachés mutiler volontairement son beau plumage est toujours un déchirement.
Selon les chercheurs, il s’agit en partie d’une redirection du foraging. Dans la nature, cette activité les occupe du matin au soir. Ils fouillent le sol et les arbres avec leur bec, à la recherche d’aliments comestibles, découpent les aliments qu’ils trouvent pour les décortiquer ou les manger becquée après becquée. Cependant, lorsque l’oiseau se livre au picage, quelle qu’en soit la cause, il ne va plus s’occuper en explorant de la sorte mais réorienter cette activité vers un « site d’exploration » contre nature, son propre corps.
Cette approche particulière, semble aller au-delà de la problématique psychologique habituelle du picage. Dès lors, peut-être est-elle susceptible de nous ouvrir à une approche différente du problème, en l’occultant volontairement en tant que « trouble du comportement » pur. En effet, l’approche psychologique tend parfois à troubler notre jugement en nous plongeant dans l’émotion, donc dans l’irrationnel au lieu de la raison, ce qui peut compliquer la mise en place de solutions cohérentes et donc efficaces.
A l’inverse, lorsqu’un perroquet fourrage en grugeant ce qu’il ne faut pas, nous avons pour habitude de nous détacher de l’aspect psychologique. En nous attachant à envisager sous un angle purement « matériel » la problématique posée, ne pourrions-nous donc pas trouver plus facilement les clés de la solution ? C’est là toute la question qui est posée.
Sources :
http://www.expertvet.com/
http://thegreeneclectus.blogspot.fr/
http://www.appliedanimalbehaviour.com/
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