Le Lori flamméché, ou Chalcopsitta sintillata, un feu d’artifice de couleurs
Le lori flamméché, ou Chalcopsitta sintillata, est originaire du sud et de l’ouest de la Nouvelle Guinée ainsi que de Papouasie. Il vit dans les forêts de mangroves tropicales et subtropicales. Il a été identifié par Temminck en 1835.
Cet oiseau mesure 30 cm, pèse 190 à 220 g en moyenne et peut vivre jusqu’à 28 ans. Les couleurs de son plumage à dominante verte relèvent des goûts vestimentaires d’un cyberpunk. La nuque, la peau du contour de l’œil, les paupières et les plumes couvrant les oreilles sont noires. Ses pupilles sont brunes. Le dessous des ailes, le front, les cuisses et la région caudale sont rouge vif, couleur également visible par petites touches au niveau de la gorge. Des stries d’un jaune intense apparaissent sur sa face verte, son cou et sa poitrine, tandis qu’une bande de même couleur est visible sous ses plumes de vol. Son cou a un aspect épineux, du à la coloration particulière de ses plumes.
Le dimorphisme sexuel de cette sublime créature étant inexistant, il faut recourir à un test ADN pour en connaître le sexe. Chalcopsitta est l’espèce nominale, mais il existe deux autres sous-espèces, Chalcopsitta sintillata chloroptera Salvadori identifiée par Fly en 1876, que l’on rencontre au sud-ouest de la Papouasie Nouvelle Guinée, et Chalcopsitta sintillata rubrifrons, identifié par Gray en 1858 endémique des îles Aru.
Sa maintenance ne représente pas de difficulté particulière. Il est sexuellement mature vers 8 mois et ne montre pas ou peu de signes de rébellion au stade l’adolescence, contrairement à la plupart des autres psittacidés. Sa grande beauté n’a d’égal que son comportement hors normes, comme tous les loridés. Curieux, et intelligent, il n’a peur de rien et se montre joueur et affectueux. Il peut prendre goût à se couvrir d’une couverture pour dormir, voire s’endormir sur le dos. Il peut apprendre quelques mots, même si ce n’est pas un excellent parleur, et apprend volontiers de petits tours avec son humain.
Il est extrêmement actif, ce qui rend nécessaire une grande cage, d’au moins 2 m de haut par 1 m de large et 2 m de long. Pour s’occuper et user son bec, il a besoin de gruger du bois en permanence. Prendre soin de lui demande du temps, non seulement pour interagir et lui permettre de profiter plusieurs heures par jour de sorties récréatives hors de sa cage, mais aussi pour préparer ses repas. En effet, il se nourrit de nectar, que l’on trouve dans le commerce sous forme de poudre à diluer dans l’eau, mais qui se dénature après quelques heures d’exposition à l’air libre. Il faut donc le remplacer plusieurs fois par jour. Il consomme également du miel, des fruits (figue, papaye, melon, kiwi, ananas et raisin surtout), de la verdure et des légumes (du maïs notamment). Il apprécie par ailleurs les fleurs (non traitées) telles que les capucines, les roses, les hibiscus, les soucis ou les pissenlits. La saison de la reproduction débute généralement en juilllet dans la nature et en mars en captivité. La femelle pond 2 oeufs, puis les couve durant 26 jours environ. Les petits quittent le nid vers le 78 ème jour, et sont sevrés entre 40 et 60 jours.
Il est bruyant, surtout en vol ou perché (autrement dit tout le temps), émettant des cris stridents et métalliques que l’apprentissage de la parole peut sensiblement corriger. De plus, son régime alimentaire en fait un oiseau aux fientes liquides et donc salissantes, ce qui constitue un frein à l’adoption pour beaucoup. Il est menacé dans la nature, mais sa population est relativement stable à l’heure actuelle. Il est en annexe II de la CITES. On le rencontre assez rarement en élevage en France.
Sources :
http://www.birdlife.org/
http://www.parrots.org/
http://www.youschi.com/
http://www.avianweb.com/
http://www.mascotarios.org/
https://featuredcreature.com/
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