Le crotale diamantin de l’ouest, ou Crotalus atrox (maintenance, alimentation, comportement)
Le crotale diamantin de l’ouest, ou Crotalus atrox, est l’un des plus gros du genre, puisqu’il peut atteindre 2,15 mètres et peser près de 6 kilos. Mais 1,40 mètre est plus fréquent. C’est un serpent à sonnette originaire de l’Ouest des États-Unis et l’une des espèces de crotales les plus communes en captivité, l’autre étant le crotale cascabelle (Crotalus durissus).
Son corps est un mélange de gris et de brun, orné de losanges blanchâtres. Les mâles ont une sonnette plus longue que celle des femelles. Ce reptile ingère sa nourriture par un procédé fascinant. Sa mâchoire s’écarte et sa peau s’étire. Tout d’abord, les crochets entraînent la proie au fond de la bouche du serpent, se rabattant pour la laisser passer, puis les muscles la poussent vers l’estomac, où les sucs la digèrent.
Le venin ne tue pas sa victime, car il est dans la bête lorsqu’il l’avale. Il lui permet de commencer à prédigérer les victimes avant même de les avaler. L’attaque du crotale repose sur l’effet de surprise. Sa langue cherche la trace de molécules d’odeurs. En touchant le sol, il apporte l’odeur jusqu’à sa bouche en se déplaçant, ce qui lui permet de savoir si une proie est passée par là. Il peut ainsi détecter quel animal est passé, quel trajet il a suivi, et lequel est le plus fréquemment emprunté, ce qui lui permet d’augmenter ses chances de se nourrir. Il s’immobilise parfaitement pour assurer le succès de son attaque. Lorsqu’il passe à l’action, sa tête propulse en avant la moitié de son corps. Les crochets projettent le venin par un orifice situé près de leurs extrémités. Plus sa proie est grande, plus la dose de venin qu’il lui injecte est importante. Il est donc capable de le doser.
Dans la nature, il est en activité du crépuscule jusqu’à la nuit. C’est donc un moment privilégié pour le nourrir en captivité. Les organes de ce reptile sont sensibles à la chaleur d’une proie à sang chaud, mais aussi à la température de son environnement. Un serpent dont la température est élevée réagit plus vite qu’un serpent dont la température est plus faible. Comme tous les crotales, il a un système d’alerte anti-prédateur. Sa sonnette vibrante, ou « cascabelle », requiert peu d’énergie et peut s’entendre à plusieurs centaines de mètres. Les plus bruyantes sont celles formées de 6 à 12 anneaux.
Ce prédateur semble avoir développé depuis des milliers d’années une technique de chasse particulièrement élaborée, basée sur des organes sensoriels d’une précision redoutable. Dans la nature, à l’exception de l’écureuil de Californie, aucune espèce animale n’a su s’adapter à son attaque fulgurante.
Pour l’accueillir dans de bonnes conditions, il faut prévoir un terrarium d’au moins 1 m de long, 0,5 m de profondeur et 0,5 m de haut si vous adoptez un couple. Aménagez des abris accessibles sans risque pour vous lors de l’entretien du bac. Maintenez une température de 27 à 30°C en journée. Pendant la nuit, 20 à 24 °C sont acceptables.
De la mi novembre jusqu’en février, il est conseillé d’abaisser la température du terrarium autour de 17-19 °C, pour permettre à ce reptile d’entrer en phase de repos. C’est une espèce facile à reproduire en captivité, ce qu’il faut prendre en compte avant de se lancer dans la reproduction. De ce fait, commencez tout d’abord par accueillir un seul spécimen avant d’envisager de l’accoupler. Gardez également à l’esprit qu’il s’agit là d’une espèce venimeuse qui n’est pas à la portée du premier venu, puisque sa détention exige un certificat de capacité.
Sources :
http://fieldherpforum.com/
« National Géo », janvier 2011
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