Déroulement de la ponte et de l’incubation chez les perruches calopsittes
La perruche calopsitte (Nymphicus hollandicus) est une espèce très facile à accoupler en captivité. Elle commence à se reproduire lorsque la durée des heures d’ensoleillement augmente, en janvier, et qu’un nid est mis à disposition. Les chercheurs ont même démontré que cela causait une augmentation de ses hormones sexuelles la poussant à nicher. C’est notamment pourquoi il faut retirer le nid en dehors des périodes de reproduction.
Une fois un couple de perroquets matures formé, il s’accouple généralement sans peine. Notez toutefois que les partenaires préfèrent se choisir au sein d’un groupe plutôt que d’être appariés sans être consultés. Il faut veiller à leur fournir des aliments frais (fruits et légumes) en complément du mélange de graines habituel, pour simuler l’opulence de nourriture disponible dans la nature lors de la période de la reproduction.
Le régime alimentaire revêt une importance plus grande encore qu’à l’accoutumée, car c’est ce qui permettra aux embryons de se développer sans problème jusqu’à l’éclosion. Un apport de calcium (notamment par le biais d’un os de seiche), de vitamine D3 et de phosphore sont essentiels également. Il est possible de les fournir aux psittacidés en utilisant des produits tels qu’Omni-vit ou Opti-breed. Ces compléments alimentaires visent aussi à renforcer l’organisme de la mère, largement sollicité jusque dans ses réserves lors d’un tel exercice.
Une femelle pond le plus souvent quatre à six oeufs, au rythme d’un tous le deux jours. La plupart du temps, elle commence à couver après le dernier, mais parfois certaines le font dès le second. Vingt-quatre heures avant de pondre le premier elle va produire une fiente énorme. Ce signe ne trompe pas.
Dès lors, gardez un œil sur vos protégés en intervenant le moins possible, pour ne pas porter ombrage à la couvée. Le couple va se relayer pour couver pendant 16 à 21 jours, la moyenne étant de 20 le plus souvent. C’est en général le père qui se charge de l’incubation durant la journée, la mère prenant le relais la nuit. Le mâle peut alors se montrer agressif, car il se consacre à la protection du nid contre tout ce qui pourrait ressembler à un prédateur, vous y compris.
Les parents enterrent un œuf pour faire descendre sa température lorsque l’éclosion est proche. Cela produit dans la coquille un échange gazeux et la quantité de dioxyde de carbone augmente. Le poussin sait alors qu’il est temps pour lui de faire « son entrée dans le monde ». Il va respirer sa première bouffée d’oxygène dans la petite poche qui s’est formée dans l’œuf. On peut alors l’entendre gazouiller avant d’éclore. Vous allez en avoir un aperçu :
Les parents inexpérimentés entrent parfois en conflit au cours de cette période, ne sachant pas trop qui doit fait faire quoi pour que tout se passe bien. Si cela prend une tournure trop violente, il peut être nécessaire de retirer le mâle pour qu’il ne blesse pas sa compagne. Il faut par conséquent accepter le fait que toutes les perruches Calopsittes ne soient pas faites pour avoir des petits, le sort de certaines comme simples oiseaux de compagnie étant de loin préférable. En cas d’échec, il est important d’analyser ce qui s’est passé pour éviter que cela ne se reproduise. Mais si vos Calopsittes se révèlent être de merveilleux parents, attentifs et appliqués, vous pourrez partager ce moment avec elles.
Sources :
https://www.reddit.com/
http://news.discovery.com/
http://www.birdsnways.com/
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