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    Le picage chez le perroquet : origines et solutions

    Le picage chez le perroquet : origines et solutionsSouvent, lorsqu’un propriétaire de perroquet voit son oiseau commencer à se piquer, il s’affole et ne pense plus qu’à une chose : faire cesser ce comportement. Mais les réprimandes et les pulvérisations de Bio-bath n’ont aucun effet là-dessus, ce qui le désespère. Pire encore, cela semble renforcer l’attitude de l’oiseau, qui comprend très vite qu’une plume arrachée équivaut à un surcroît d’attention de la part de son maître. Dans un tel cas, au contraire, mieux vaut quitter la pièce puis prendre les choses en main de façon plus construite et organisée.

    Tout d’abord, prenez rendez-vous avec votre vétérinaire aviaire immédiatement, pour faire un « état des lieux » de la santé de votre animal. En effet, une chute de plumes n’est pas forcément dûe au picage. Des problèmes alimentaires ou des maladies peuvent avoir un effet sur le métabolisme d’un psittacidé. Une carence en vitamines A ou la PBFD (grave maladie du bec et des plumes) peuvent présenter des symptômes similaires, par exemple. Aussi vaut-il mieux en avoir le cœur net. Vous saurez ainsi tout de suite ce dont il s’agit.

    L’alimentation de votre compagnon à plumes est primordiale pour son équilibre, on ne le dira jamais assez. Un complément alimentaire sous forme de fruits et légumes frais, vitamines, calcium et os de seiche viendra s’ajouter au mélange de graines adapté à son espèce. De plus, le taux d’humidité de la pièce est à vérifier. Sachez déjà que pour un gris du Gabon, il faut 60% d’humidité. La mise en place d’une fontaine peut résoudre ce problème. La cage doit quant à elle permettre à votre perroquet de se reposer tranquillement s’il le souhaite. On ne la place pas au milieu d’une pièce, mais contre un mur. La nicotine est mauvaise pour votre protégé, donc si vous fumez près de lui ou dans la même pièce, il va aussi s’efforcer de la retirer de ses plumes. Bref, ne négligez aucun détail pour cerner le problème.

    Le picage chez le perroquet : origines et solutionsLorsque l’on aborde le picage, le sujet est vaste, car les origines psychologiques sont multiples. Citons le stress, l’ennui, la peur, la contrariété, ou encore un changement dans l’environnement de l’oiseau (meubles, tapisseries, nouveaux arrivants ou décès d’un être cher, humain ou animal). Ce n’est ici qu’un aperçu des causes fréquentes d’arrachage de plumes. Dans la nature, les becs crochus sont constamment stimulés. Ils recherchent leur nourriture, entendent toutes sortes de bruits, goûtent de nombreuses substances et matières, se mettent à l’abri des prédateurs. Ils sont occupés du matin au soir.

    Mais en captivité, il n’en est rien. Les repas sont servis dans l’auget, triés et épluchés au préalable, rien ne se passe dans leur environnement, ou si peu de choses que cela ne suffit pas toujours à les distraire. Aussi restent-t-ils souvent là, inertes sur leur perchoir, à attendre de savoir quoi faire de leur journée. Alors ils s’ennuient et commencent à titiller leurs belles plumes. Lorsqu’il arrache une plume, une hormone que l’on appelle l’épinéphrine stoppe la douleur du perroquet et il en retire une excitation intense. Il va donc recommencer, pour ressentir à nouveau cette sensation et se rappeler qu’il est vivant, ce qui peut le conduire jusqu’à l’automutilation (déchirure de la poitrine au niveau du bréchet). Il va ainsi peu à peu devenir « accro », car le comportement peut s’ancrer s’il n’est pas corrigé à temps.

    Les perroquets ont peur de la nouveauté un peu à la façon des autistes, pour établir un parallèle humain. Certains ont particulièrement peur de la couleur rouge, par exemple, ou de la sonnerie du téléphone. Seule une grande patience de votre part peut alors les aider à surmonter ces phobies. Il faut arriver à les persuader qu’ils sont en sécurité et que l’objet de leur crainte ne présente aucun danger. Il existe de nombreuses autres phobies, mais il serait impossible d’en faire le tour.

    Des jouets variés aideront votre psittacidé à occuper ses journées, mais aussi des friandises cachées dans des boulettes en papier aux quatre coins de sa cage, des jeux partagés avec vous (qui renforcent la complicité), des magazines à gruger. Un programme d’activités varié trompe l’ennui et la stimulation reste encore le meilleur des remèdes.

    Le picage chez le perroquet : origines et solutions

    Source : angelk

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