Comportement : les animaux de compagnie, une aide irremplaçable pour les enfants
Lorsqu’un enfant traverse des moments difficiles, il a souvent du mal à exprimer ce qu’il ressent. Pour y faire face, il va faire de ses animaux de compagnie des confidents privilégiés, comme vient de le révéler une étude menée à l’Université de Cambridge.
Si les chats et les chiens excellent dans ce rôle, c’est parce-qu’aux yeux des enfants, ils apportent une oreille attentive à leurs soucis, savent garder un secret et ne les jugent pas. A en croire l’étude conduite au Centre de recherche sur la famille de cette Université, les enfants confrontés à des drames tels que la maladie, le deuil ou la séparation des parents sont plus enclins à se confier à leur animal de compagnie qu’à un membre de la famille. Ils jouent un rôle d’écoute qui permet de faire face à un grand nombre de questions. Matt Cassels, l’un des responsables de ces travaux a quant à lui déclaré que l’importance du rôle des animaux dans les émotions des jeunes n’était pas considérée à sa juste valeur.
Ces conclusions n’ont pas été le fruit du hasard, puisqu’elles résultent de 10 ans d’étude sur le développement social et affectif des enfants, dont une section dédiée aux relations des enfants avec leurs animaux de compagnie. Un grand nombre de données provenant des enfants, de leurs parents, frères, sœurs et enseignants ont été recueillies.
Mat Cassels a été jusqu’à affirmer qu’à l’occasion d’un divorce, les jeunes enfants anglais et américains étaient plus enclins à vivre avec un animal qu’avec leur propre père, une révélation qui a de quoi surprendre. Dans ces deux pays, les animaux vivant auprès de jeunes enfants sont plus répandus que les pères vivant au sein du foyer et pourtant, l’importance qu’ils revêtent à leurs yeux n’a pas été quantifiée.
Si les enfants se tournent plus volontiers vers leur chat ou leur chien, ils ne perdent pas nécessairement de vue le fait que ces derniers ne comprennent pas réellement ce qu’ils disent. Mais outre le soutien moral qu’ils en retirent, il semble que ce rapprochement leur apporte également un comportement prosocial plus développé que chez ceux n’ayant pas d’animaux. En effet, ils sont davantage tournés vers l’aide et le partage que ces derniers. Chez eux et surtout chez les filles et ceux ayant un chien, la tendance à se confier se préférence à leur compagnon est plus marquée. La relation qu’ils nouent ainsi semble revêtir un rôle thérapeutique cet auditeur « muet » se présentant comme plus empathique qu’un journal intime ne le ferait.
Il serait donc possible de placer la relation enfant-animal au même niveau que les relations fraternelles selon Cassels. Le pouvoir de ce lien serait si fort qu’il agirait comme un catalyseur pour les interactions sociales. Les compétences sociales telles que demander une information ou répondre aux questions de quelqu’un sont d’ailleurs plus fortes chez les enfants autistes ayant vécu auprès d’un animal quel qu’il soit, comme l’a révélé une autre étude menée à l’Université du Missouri. Ces échanges auraient été plus difficiles s’ils n’avaient pas eu d’animal chez eux.
Fort de ses découvertes, Matt Cassels conclut en disant qu’il ne saurait trop recommander à chaque famille où vit un enfant d’adopter un animal de compagnie. Qu’il s’agisse d’un poisson rouge ou d’un dogue allemand, celui-ci saura lui apporter un réconfort à nul autre pareil dans les moments difficiles.
Sources :
http://www.mnpets.com/
https://sites.google.com/
http://www.independent.ie/
http://www.athensnews.com/
http://www.cochraneanimalclinic.com/
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