La Neocaridina Heteropoda, la petite crevette qui a tout d’une grande
La Neocaridina Heteropoda n’est pas un instrument de musique d’Amérique latine, mais une petite crevette originaire d’Asie.
Dans la nature, sa coloration est transparente mouchetée de brun, avec quelques légères traces de rouge. Cela lui permet de se fondre aisément dans son environnement. A partir de ce phénotype sauvage, des variétés rouges, jaunes et bleues ont été développées en captivité, offrant une large palette de couleurs aux amateurs d’aquariophilie :
- Wild (le phénotype sauvage original)
- Red Cherry (ponctuée de rouge, elle est la variété la plus répandue)
- Red Sakura (d’un rouge aussi intense que spectaculaire
- Sakura Red Fire (d’un rouge uni)
- Yellow (d’un jaune acidulé translucide)
- Fire neon (jaune et marquée d’une ligne plus claire, comme fluorescente, sur le dos)
- Orange Sakura (orange acidulé translucide)
- Rilli (cette variété affiche un éventail des autres couleurs, ce qui lui confère un aspect très attrayant, comme en témoigne la dernière photo de ce sujet)
- Blue Rilli Sakura (bleue et rouge)
- Orange Rilli (orange fluo et blanc pur)
- Blue Jelly (bleu intense translucide ponctué de bleu foncé)
- Deep Blue (d’un bleu profond légèrement transparent)
- Green Czech Republic (d’une couleur verte)
- Chocolate (brune à ambrée)
- Chocolate Sakura (brun foncé, couleur chocolat noir)
- Black Sakura (noire).
Le dimorphisme sexuel est visible, en cela que la femelle est légèrement plus grande que le mâle, avec 2,5 à 3 cm pour elle et 1 à 1,2 cm pour lui, mais aussi plus colorée.
Cette espèce peut tolérer différents paramètres de l’eau, dure ou douce, avec un pH de 6 à 8 et une température allant de 22 à 29 °C, ce qui permet de l’inclure plus facilement dans nos aquariums. Cependant, elle est extrêmement sensible à la présence de cuivre, ammoniaque ou nitrates. Le courant doit quant à lui être faible. Plantes et petits abris faits d’écorce ou de roche lui procurent un cadre de vie satisfaisant.
Elle se nourrit de fines particules organiques ainsi que d’algues et de micro-organismes vivant dans les plantes le décor et l’eau. Un régime alimentaire varié limite le risque de carences, en veillant à ne pas distribuer plus que ce qui peut être ingéré en 2 à 3 heures. Flocons, granulés, gaufrettes d’algues, laitue blanchie, épinards, courgettes et autres concombres constituent des aliments satisfaisants. Les aliments carnés ne doivent être proposés qu’occasionnellement.
Dans une eau propre et aux paramètres stables, avec une bonne filtration biologique, la reproduction a lieu plus ou moins toute l’année, sans autre forme d’encouragement. Les œufs pondus restent collés en grappe sous la queue de la femelle qui les ventile durant les 30 à 45 jours que dure l’incubation. Ce sont ensuite de minuscules crevettes qui voient le jour et sont à leur tour capables de se reproduire 8 semaines plus tard.
Ses capacités d’adaptation et sa petite taille en font un petit crustacé très populaire, facile à maintenir, et qui partage sans problème un aquarium communautaire, pourvu que les poissons qui l’accompagnent soient calmes, pacifiques et ne lui trouvent aucun intérêt sur le plan alimentaire. Des « colocataires » trop actifs rendent cette crevette timide, l’amenant à rester davantage à couvert. Si certains lui réservent un nano-aquarium, elle se plaît davantage en petite colonie d’une dizaine d’individus, dans un volume de 35 à 80 litres densément planté, avec une plage libre au centre et à l’avant du bac.
Sources :
http://www.atisponge.com/
http://www.naturebrain.com/
http://www.planetinverts.com/
http://www.aquaticcommunity.com/
Laisser un commentaire