Le millipède, un distrayant lucifuge de compagnie
Le millipède est un animal de compagnie singulier présent sur la plupart des continents, à l’exception de l’Antarctique. Il mesure 0,5 à 2 cm dans les zones tempérées, mais peut atteindre jusqu’à 30 cm sous les tropiques. Avec son corps rond et longiligne, ce Diplapode myriapode semble évoluer sur un tapis roulant, ses multiples pattes lui permettant de progresser sans aucune saccade visuellement.
Ce n’est pas un insecte, mais un invertébré. Chaque segment de son corps est pourvu de deux paires de pattes opposées, ce qui peut aller jusqu’à un total de 36 à 400 pattes suivant l’espèce concernée. Chez le mâle, l’un des anneaux en est dépourvu, contrairement à ceux la femelle qui en comptent tous, ce qui permet de distinguer les sexes.
Il n’en existe pas une mais près de dix mille espèces différentes, ce qui laisse entrevoir un grand nombre de possibilités, même si toutes ne sont pas disponibles en captivité. En cas d’agression, le millipède s’enroule sur lui-même pour tenter de se protéger, mais il ne mord pas, car sa bouche est faite pour grignoter, tout comme celle des phasmes. Certains sécrètent une toxine véhiculée par leur peau et destinée à leur éviter de finir dans le système digestif d’un prédateur, qu’il s’agisse de reptiles ou d’oiseaux.
C’est un NAC (Nouvel Animal de Compagnie) très apprécié, car il n’a pas de grandes exigences et peut vivre en groupe en captivité. Il faut prévoir un terrarium d’une cinquantaine de litres au moins. Pour ne pas commettre d’erreur, comptez au moins trois fois la longueur du plus grand individu adulte dans toutes les directions.
Un substrat constitué d’une couche de terreau de 5 cm et couvert de quelques feuilles sèches lui convient parfaitement. Des morceaux d’écorce, de la mousse naturelle fraîche, des coques vides de noix de coco et des roches creuses ajoutent des abris supplémentaires à la surface. Durant la journée, il creuse le sol à la recherche d’un abri sombre et frais. Lucifuge, (c’est-à-dire fuyant la lumière), il faut attendre le soir pour pouvoir l’observer, c’est là son plus gros « défaut ».
La température ambiante requise est en général de 25 °C et l’humidité ambiante doit être maintenue à 75 % au moyen d’une brumisation quotidienne et l’espace doit être bien ventilé. Il se nourrit de fruits et légumes avec un apport de calcium visant à faciliter sa mue. Certaines espèces ont des exigences complémentaires spécifiques sur le plan alimentaire, comme le bois en putréfaction, aussi faut-il se renseigner. Dans tous les cas, il faut retirer quotidiennement ce qui n’est pas consommé, pour éviter le développement de moisissure.
Il n’est pas agressif, se déplace plutôt lentement et peut être manipulé facilement, sans compter que son espérance de vie est relativement importante (près de 7 ans). Il n’entend pas, mais perçoit son environnement grâce à son corps extrêmement sensible.
L’un des plus populaires est le millipède géant d’Afrique, ou iule géant d’Afrique (Archispirostreptus Gigas), qui atteint 25 cm (cf photo en haut à droite). Centrolobus annulatus (ci-dessus à gauche) et Trigoniulus macropygus (ci-dessous au centre) rencontrent également un grand succès. Le millipède se reproduit sans mal en captivité, une femelle pondant environ 300 oeufs, aussi faut-il idéalement séparer mâles et femelles, sous peine d’être rapidement en surnombre. Les sécrétions produites par certaines espèces peuvent quant à elles causer des réactions allergiques chez les personnes sensibles.
Mais n’allez surtout pas confondre le millipède avec le centipède, moins sympathique avec l’Homme, qui se distingue par la présence d’une seule paire de pattes par segment, mange des insectes et se déplace très rapidement.
Sources :
http://listverse.com/
http://ball-pythons.net/
https://fr.pinterest.com/
http://www.bluegnu.co.za/
http://www.examiner.com/
http://www.keepinginsects.com/
https://pinkylucy.wordpress.com/
http://www.bugsincyberspace.com/
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