Pundamilia nyererei « Ruti Island », le plus coloré des Cichlidés du lac Victoria
Pundamilia nyererei est un sublime Cichlidé de la région sud du lac Victoria.
Parmi les nombreuses îles que compte cette zone géographique, chaque région a donné naissance à sa propre couleur, donc variante de cette espèce.
Ce Haplochromis peut vivre entre 3 et 4 ans. Il mesure environ 10 cm en ce qui concerne le mâle, 8 pour la femelle, mais va jusqu’à 13 cm sur l’île de Makobe. Fait étonnant, il semble atteindre de plus larges proportions en captivité qu’à l’état sauvage, environ 13 cm pour les sujets moyens.
Le nom de l’île de provenance est ajouté à celui du poisson, mais parler globalement d’un poisson « Ruti Island » est incorrect. En effet, cette zone compte elle-même de nombreuses îles abritant des colorations distinctes du Pundamilia nyererei. Les appellations se réfèrent en réalité aux variantes connues avant que la règlementation ne sanctionne le commerce des sujets sauvages du lac Victoria. 11 variétés sont à ce jour identifiées.
Son corps est oblongue avec des flancs comprimés. Les couleurs des mâles forment un véritable arc-en-ciel, avec un dégradé de bleu, vert, jaune, orange vif et le rouge comme teinte dominante.
Celui de Python Island se distingue par 4 barres verticales noires, avec une tache noire qui s’étend sur la queue et des flancs d’un jaune intense entre les barres et une bande noire supplémentaire qui lui traverse l’œil. Sa nageoire dorsale est gris bleu (cf photo ci-contre à droite). Celui d’Anchor Island est marqué de 7 barres, avec un ventre jaune plus terne et un dos rouge-rosé, auquel la nageoire dorsale est assortie (cf photo ci-dessous à gauche).
La variété du Golfe de Mwanza est la plus spectaculaire, avec des couleurs vives aussi éclatantes que contrastées (cf photo à la fin de ce sujet). Celle de Makobe se caractérise par un ventre et les 2/3 de la tête noirs. Le haut du corps est orange vif, avec un léger dégradé jaune vers les flancs, ce qui lui confère un aspect particulièrement flamboyant (cf photo ci-dessous à droite).
Un aquarium de 300 litres au moins doit être aménagé. Le pH doit être compris entre 7,5 et 8 et la température de 23 à 28 °C. Des abris constitués de roches forment lieux de repli et abris potentiels pour les occupants, ainsi qu’un écran visuel visant à pacifier leurs relations. Comptez un mâle pour trois femelles.
Ce poisson n’est pas difficile à nourrir. C’est un omnivore, qui accepte aussi bien les flocons que les proies vivantes ou surgelées.
La variété de Python Island est la plus représentative du genre. Les mâles sont combatifs et deviennent souvent dominants à l’extrême. Certains vont jusqu’à tuer les autres mâles qui menacent leur harem et harcèlent parfois même leurs propres femelles et les autres Cichlidés environnants. Les femelles affichent légèrement moins ce type de comportement, ce qui rend leur présence plus facile à gérer au sein d’une communauté. Elever un petit groupe d’alevins qui vont grandir ensemble peut aider à partir sur de bonnes bases également. Il peut partager le bac de Mbunas du Malawi ou de Cichlidés africains, mais il ne faut surtout pas le mélanger à d’autres Pundamilias. Une fois que le groupe a trouvé son équilibre, il ne reste plus qu’à l’admirer évoluant au milieu et au fond de l’eau.
Sur le plan de la reproduction, les mâles sont matures lorsqu’ils commencent à afficher leurs couleurs d’apparat, vers l’âge de 8 mois. Les femelles pondent alors tous les trois mois environ, à raison d’une dizaine puis d’une cinquantaine d’œufs à la fois. Les jeunes sujets sont très prolifiques, tandis que des adultes « confirmés » peuvent rencontrer des difficultés à se reproduire au fil du temps.
Sources :
http://www.cichlidae.com/
http://ozfishforsale.com.au/
http://www.seriouslyfish.com/
http://www.cichlid-forum.com/
Laisser un commentaire