Alimentation : composer soi-même un mélange de graines pour perroquet

Dans la nature comme en captivité, l’alimentation des psittacidés repose essentiellement sur le mélange de graines qu’ils consomment. Seuls les loridés ont un régime alimentaire différent, dont il n’est pas question ici. Il y a deux sortes de graines, les oléagineuses et les céréales.

Les oléagineuses employées sont notamment le tournesol, le niger, l’arachide, le chènevis, les pignons de pin, le carthame et le lin. Les céréales les plus utilisées sont l’alpiste, le millet, le maïs, le gruau d’avoine et le riz.

A partir de ces graines, différents mélanges sont possibles, suivant le type et la quantité utilisés pour chacune. Varier les repas de votre perroquet lui permet d’assimiler les vitamines, sucres, graisses, protéines, sels minéraux et autres nutriments dont il a besoin. La grande distribution met à votre disposition de nombreux mélanges prêts à l’emploi, mais il est possible de les composer soi-même. Voici quelques suggestions à tester chez vous.

Dans le « Journal des Oiseaux », Mme Fichet préconise :

• 300 g de tournesol strié
• 100 g de tournesol blanc
• 100 g de riz paddy
• 100 g de sarrasin
• 150 g de cardi blanc
• 50 g de sorgho
• 50 g de gruau d’avoine
• 50 g de millade (bouillie de millet)
• 50 g d’alpiste.

Jacqueline et Gabriel Prin proposent quant à eux :

• 100 g de tournesol strié
• 200 g de tournesol blanc
• 200 g de riz paddy
• 40 g de sarrasin
• 40 g de cardi blanc
• 100 g de mélange pour tourterelles
• 250 g de mélange pour euphèmes
• 40 g de sorgho.

Le régime qui suit est recommandé par le docteur Ratcliffe, du zoo de Californie :

• 200 g d’avoine
• 200 g de farine de blé complet
• 100 g de farine d’arachide
• 200 g de farine de soja
• 100 g de farine de maïs
• 50 g de lait écrémé
• 50 g de poudre de levure
• 50 g de farine de feuille Sepa sepa
• 20 g de coquille d’huître broyée
• 10 g de concentré d’huile de foie de morue
• 20 g de sel iodé.

Il y ajoute un peu de viande de cheval hachée cuite.

Un jeune sujet a besoin de plus de protéines qu’un adulte. Cette dernière recette peut nous laisser quelque peu sceptique, mais il était important d’en signaler l’existence.

Voici un autre mélange plus nourrissant, proposé par Alexandrine Billot :

• 1/3 de tournesol
• 1/3 de maïs cuit et attendri
• 1/3 d’un mélange composé à parts égales de gruau d’avoine, chènevis, millet de Bordeaux, moha et alpiste
• 1 pincée de graines de laitue
• 1 pincée d’œillette (variété de pavot)
• 1 pincée de niger
• 1 pincée de lin
• 1 pincée de germes de blé en poudre
• 1 pincée de graines de melon
• 1 pincée de pépins de poire, pomme, citrouille et raisin.

Des pépins de fruits ? Là encore, il s’agit de faire preuve de discernement. Si habituellement, il faut éviter d’en proposer étant donné la présence de cyanure, est-il raisonnable de les inclure dans l’alimentation ? Peut-être vaut-il mieux se passer de cet ingrédient.

Françoise Delord conseille dans son livre « Mes oiseaux et moi » de donner 1 part de tournesol, 1/2 part de mélange pour canaris, 1/2 part de mélange pour perruches, en y ajoutant un peu de blé. Cependant, vous n’oublierez pas de tenir compte de certaines exigence physiologiques liées à la vie de votre oiseau.

Durant la période de la reproduction, il faut fournir aux femelles un apport plus important en nutriments. La nourriture a également besoin d’être un peu plus riche en graisse en hiver, surtout pour les oiseaux maintenus en volière extérieure.

Vous pouvez aussi remplacer certaines graines par d’autres selon les jours, pour varier les plaisirs. Les apports de la plupart d’entre elles pourront vous guider.

• tournesol : 22-23% de protéines, 35-55% de graisses, 40-27% de fibres et hydrates de carbone, 2300 Kcal/100g
• lin : 18% de protéines, 40% de graisses, 18% de fibres et hydrates de carbone, 425 Kcal/100g
• chènevis : 16,3% de protéines, 32,2% de graisses, 16,2% de fibres et hydrates de carbone
• tournesol : 23-32% de protéines, 35-55% de graisses, 40-27% de fibres et hydrates de carbone, 2300 Kcal/100g
• maïs : 6,5-15% de protéines, 2-8% de graisses, 70-80% de fibres et hydrates de carbone, 356 Kcal/100g
• colza navette : 13-28% de protéines, 33-56% de graisses, 13-24% de fibres et hydrates de carbone, Kcal/100g
• millet : 10-18% de protéines, 2-4% de graisses, 66-75% de fibres et hydrates de carbone, 1500 Kcal/100g
• alpiste : 9-19% de protéines, 2-6% de graisses, 32-42% de fibres et hydrates de carbone, 388 Kcal/100g
• gruau d’avoine : 14-22% de protéines, 3-7% de graisses, 59-76% de fibres et hydrates de carbone, 1644Kcal/100g
• niger : 17,5% de protéines, 32,7% de graisses, 15,3% de fibres et hydrates de carbone
• pignons de pin : 31% de protéines, 47% de graisses, 12% de fibres et hydrates de carbone, 685 Kcal/100g.

De plus, n’achetez vos graines au détail que dans une coopérative sérieuse. Si vous constatez la présence de parasites ou de saletés, passez votre chemin.

Enfin, il est toujours préférable de passer les graines d’arachides et de tournesol au micro-ondes pendant 2 minutes. Cela prévient les risques de mycoses telles que l’aspergillose. Les vitamines seront en revanche partiellement détruite, ce qui sera compensé par l’apport d’un complément vitaminique.

Les conseils donnés ici ne dispensent pas de fruits, légumes, noix, os de seiche, vitamines et grit. Ils sont simplement destinés à vous guider dans le choix de votre mélange de graines, si vous choisissez de le prendre en main personnellement.

Source :  » Perruches perroquets et autres oiseaux parleurs « , Philippe de Wailly