Alimentation : faisons entrer la châtaigne dans l’auget de nos perroquets
Les châtaignes sont récoltées chaque année dès l’automne pour que nos perroquets profitent de leurs bienfaits jusqu’au bout de l’hiver.
Cloisonnées dans leur bogue couverte d’épines piquantes pareilles à celles des hérissons, elles tombent naturellement sur le sol à maturité. La peau de ces noix est brune et légèrement luisante, contrairement à celle des marrons d’Inde (toxiques) qui est brillante et une petite queue facilite également leur identification.
Les châtaignes ont la réputation d’être des noix très grasses. Cependant, ce sont celles qui contiennent le moins de matières grasses, puisqu’elles n’en totalisent que 4 à 6 %. Pauvres en graisses saturées, elles ne renferment pas de cholestérol et sont riches en glucides lents, qui apportent aussi de l’énergie. Comptez 2,7 g de lipides et 174 Calories pour 100 g.
Elles apportent des protéines en quantité, mais aussi des fibres, des vitamines A, D, E et K, du magnésium, du potassium bénéfiques pour la santé de la peau et des plumes de nos oiseaux. Elles favorisent également l’assimilation de la vitamine D, souvent en cause lorsqu’il est question de carences.
Nos psittacidés les consomment volontiers crues, grillées (en les fendant préalablement) à raison de dix minutes au four à 200 °C (thermostat 7) ou encore bouillies. Il faut toutefois veiller à ne pas les proposer bouillantes, pour éviter tout risque de brûlure du jabot. En dépit de leur enveloppe dure, elles s’abîment rapidement, ce qui impose de les conserver au frais après cuisson et les servir dans la semaine qui suit. Elles ont ensuite tendance à moisir, aussi est-il conseillé de les couper en deux au moment de les servir, en cas de doute.
Il n’est pas question pour autant d’en présenter à volonté à nos compagnons, dont la sédentarité risquerait de ne pas faire bon ménage avec une alimentation trop riche. Chez les sujets en surpoids ou dont le régime alimentaire est sous surveillance vétérinaire, il n’est pas question pour autant de les éliminer de la mangeoire. Il suffit d’en émietter de temps à autres de faibles quantités par-dessus les fruits et légumes frais ou les aliments secs habituels, afin d’ajouter une saveur supplémentaire tout en apportant des bénéfices sans conséquences néfastes. Pour les autres, une à deux châtaignes par semaine suivant le gabarit permet d’offrir un moment de détente gastronomique, l’enveloppe qui protège la chair étant un délice à découper pour les plus audacieux, les timides se contentant de l’extraire d’une châtaigne coupée en deux.
Les châtaignes peuvent être ramassées au pied de l’arbre, en privilégiant les bogues les plus fermées, qui ont davantage de chances de ne pas être véreuses, ou être achetées en magasin au prix de 7,50 le kilo (prix constaté en magasin, chez Carrefour).
L’avis des fifilles, Citron et Jacquot : les châtaignes ne sont pas toujours du goût de tous mes oiseaux. Les plus difficiles sont l’un de mes gris du Gabon et mes Amazones, qui se font parfois « tirer l’aile » pour y goûter. Aucun ne rechigne cependant à les décortiquer, une activité ludique de foraging également d’un grand intérêt.
Sources :
http://www.animalmassagecare.com/
http://www.birdsnways.com/
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