Le python royal, ou Python regius (alimentation, maintenance, reproduction)
Le python royal, ou Python regius, est un Boïdé originaire d’Afrique. Il constitue l’un des meilleurs choix parmi les serpents disponibles en captivité.
Il mesure 1 m à 1,50 m et peut vivre une trentaine d’années, s’il reçoit des soins appropriés. Il grandit d’une vingtaine de centimètres par an environ, jusqu’à atteindre sa taille définitive lorsqu’il devient sexuellement mature, à quatre ou cinq ans.
Il en existe de nombreuses variétés. La plus commune est marron, parsemée de taches allant du jaune au marron foncé. Il possède sur les côtés de la bouche des sortes griffes, moins longues chez les femelles, qui sont en fait des pattes vestigiales perdues au cours de leur évolution. Mais cela est également visible chez tous les autres pythons. La tête des mâles est plus petite que celle de leur partenaire.
Nocturne, le python royal chasse et se nourrit à l’aube et au crépuscule, se réfugiant dans des terriers empruntés ou des buissons en bordure de forêt durant la journée. Son régime alimentaire comprend grenouilles, lézards, serpents, oiseaux et petits rongeurs.
En captivité toutefois, il semble ne pas identifier les souris comme des proies potentielles, car il n’en consomme pas dans la nature. Les sujets sauvages sont difficiles à nourrir et acclimater, au moins au début, et sont susceptibles d’être porteurs de maladies et parasites, aussi le recours à un magasin ou un élevage est-il de loin préférable.
Sa petite taille est un avantage pour les débutants et les passionnés disposant de peu d’espace ou d’un faible budget. Son maintien ne pose pas de problème majeur, car il est le plus paisible de son espèce.
Les variétés les moins chères coûtent autour de 50 euros, ce qui en fait une espèce très accessible. Il est robuste et doux, ce qui rend les manipulations possibles, même avec une personne inexpérimentée.
Cependant, il a besoin de calme, son plus gros défaut étant sa sensibilité au stress. C’est pourquoi il faut limiter les manipulations, qui doivent toujours se faire avec douceur, pour ne pas réveiller son instinct de défense, même s’il est relativement docile habituellement.
Une morsure peut faire mal, même s’il est beaucoup plus petit que les autres variétés de pythons. De plus, il doit être nourri dans un bac séparé, pour limiter le risque d’agression envers le soigneur et celui d’ingestion de substrat qui se dépose sur les aliments. Il a un petit appétit, pouvant rester plusieurs mois sans manger, notamment s’il s’agit d’un sujet sauvage.
La femelle pond entre quatre et dix oeufs, qu’elle protège durant l’incubation en les entourant de son corps, sans chercher à les manger (cf photo ci-dessous à droite). Elle demeure ainsi jusqu’à la naissance des petits, trois mois plus tard.
Pour un adulte, un terrarium de 90 cm de long et 35 cm de large est nécessaire. De ce fait, à moins de le destiner à des juvéniles dans le cadre de la reproduction en captivité, ne prévoyez rien de trop petit, sous peine de devoir investir à nouveau dans un délai relativement proche.
Etant donné qu’il s’agit d’une espèce crépusculaire, il n’est pas nécessaire de lui procurer un éclairage ultra-violet. Un taux d’humidité de 60 % est indiqué, ainsi qu’un récipient d’eau lui permettant de se réhydrater. Mettez également à sa disposition une branche ramifiée.
Le fait d’acheter des reptiles nés en captivité permet d’éviter certains inconvénients, réduire le stress et accepter plus facilement les manipulations. L’idéal est d’avoir recours à un éleveur, qui vous vendra des jeunes nés en captivité et bien nourris, car les pythons sauvages ont du mal à se reproduire et sont souvent porteurs de parasites invisibles de prime abord. C’est un animal qui vit longtemps, aussi faut-il y songer avant de l’accueillir chez vous. Le record enregistré chez un python royal est de plus de 48 ans.
Sources :
http://www.kingsnake.com/
http://www.anapsid.org/
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