Classification et quantification des psittaciformes, l’histoire sans fin
La classification des Psittaciformes a toujours posé un problème délicat et litigieux aux spécialistes du genre, de par les particularités propres à ces animaux. Depuis des siècles, nombreux sont ceux à échouer dans cette entreprise.
Buffon est le premier à tenter de les répertorier. Il se base sur la dissection des perroquets. Les systématiciens les placent alors tout simplement dans la catégorie des oiseaux. Emile Blanchard arrive plus tard à la conclusion que les perroquets provenant d’Amérique, d’Afrique et d’Australie appartiennent à des groupes distincts. Mais à l’époque, cette théorie rencontre de nombreux détracteurs.
En 1867, Fisch commence à les distinguer. Il considère quant à lui qu’il existe cinq sous-familles qui rassemblent 26 genres et 8 sous-espèces.
En 1874, Alfred Henry Garrod démontre la spécificité de la carotide pour toutes les espèces de perroquets et se penche sur une particularité physiologique, le fait qu’ils soient dotés ou non d’une glande uropygienne, de muscles ambiens et d’une structure particulière de furcula. Cependant, il occulte ainsi toute une partie de l’anatomie de ces oiseaux, ce qui l’amène à se fourvoyer. Il revient donc en arrière et déduit à tort, que deux familles (Palaeornithidae et Psittacidae) et trois sous-familles (Palaeornithinae, Cacatuinae, et Stringopinae) existent. De son analyse, seuls les éléments permettant de différencier les Agapornis et les Psittacula sont encore considérés comme valables aujourd’hui. Nous sommes encore loin du compte à l’époque.
Vient alors le tour d’Alphonse Milne-Edward. Selon lui, la distinction est possible d’après l’étude des os crâniens. Selon lui, la furcula ne peut être la base de la classification, d’autant les aires de répartition des espèces semblables sont trop éloignées les unes des autres.
En 1881, Anton Reichenow base son étude sur les spécificités externes. Cela le conduit à distinguer 45 genres, 442 espèces, et des sous-espèces. Mais ces dernières ne sont pas reconnues.
En 1883, Philip Lutley Sclater fait évoluer ce classement. Il place notamment le genre Nestor dans un groupe distinct. Adelaro Tommaso Paleotti Salvadori et Hans Friedrich Gadow avancent encore dans la réflexion, en répertoriant 500 espèces divisées en 80 genres.
Vers 1950, James Lee Peters résume l’ordre à deux familles et dans les années 1980, Howard et Moore apportent peu d’éléments supplémentaires.
Entre 1998 et 2007, de nouvelles techniques d’analyse étant disponibles, différents tests sont pratiqués (ADN mitochondrial, chromosomes sexuels, datation génétique de fossiles). Néanmoins, ces analyses ne parviennent pas à révéler à quel moment des divergences se sont produites, ni même à comprendre ou mesurer cette évolution.
Depuis, les scientifiques s’accordent à dire que les Strigoppinae, Nestorinae et Cacatuinae ont évolué différemment des Psittacinae au cours de la période de l’Eocène, mais sur une courte période. Toutefois, en 2006, des études ont laissé penser que les Falconidae seraient des proches parents des Psittaciformes. A l’heure actuelle, les résultats différent encore selon les interprétations.
En 2009, les conclusions des spécialistes sont parvenues globalement à déterminer l’existence de 348 espèces de psittacidés. Mais ces données peuvent encore évoluer, car la classification de ces drôles d’oiseaux multicolores est un véritable challenge.
Source : http://wapedia.mobi/
Laisser un commentaire