Les notions de base de la génétique des serpents de compagnie
En captivité, les détenteurs de serpents se livrent régulièrement à des croisements ou des hybridations. Ils cherchent à obtenir qui de nouvelles pigmentations, particularités, ou de nouveaux dessins. Cela enrichit considérablement la palette disponible au sein de chaque espèce.
Cette pratique est d’ailleurs devenue quelque peu commune chez les amateurs d’herpétologie. C’est ce que l’on nomme » morph » . Le terme » phénotype sauvage » désigne quant à lui une apparence semblable à celle des sujets vivant en liberté dans la nature. Toutefois, l’appellation pourrait être trompeuse si nous considérons le fait que des reptiles génétiquement modifiés sont également présents dans la nature. Aussi, lorsque l’on parle de phénotype sauvage, se réfère-t-on essentiellement à leurs caractéristiques physiques » normales » dans leur habitat d’origine.
Le morph est une mutation, un dérivé attendu de la forme de base d’une espèce donnée. Cela se produit au niveau de l’ADN. Ce n’est pas un phénomène purement génétique, car il faut plusieurs générations pour fixer et obtenir à coup sûr le trait physique espéré.
Les scientifiques considèrent davantage qu’il s’agit d’opérer sur un être vivant un accident génétique pour obtenir un aspect anormal. Tout est donc affaire de point de vue. Cela est évidemment le fait de croisements opérés artificiellement par l’Homme en captivité, par le biais d’un élevage sélectif, au même titre que les différentes races et variétés de chiens que nous connaissons.Cependant, chez les serpents, cette pratique ne remonte pas à des milliers d’années, mais à vingt ou trente ans seulement.
C’est ainsi qu’apparaissent régulièrement en captivité de nouveaux sujets, aux dessins et aux couleurs plus surprenants les uns que les autres. Cependant, lorsque cela est pratiqué par des personnes peu scrupuleuses ou inexpérimentées, cela peut aussi se produire au détriment du tempérament de l’animal. De plus, l’hybridation pose parfois des problèmes en ce qui concerne la toxicité. Enfin, les colorations obtenues le sont au détriment de l’espoir de survie de l’espèce dans la nature, car nous imaginons difficilement un serpent albinos (cf photo ci-dessus à droite) se camoufler pour surprendre sa proie. Ce sont par conséquent des animaux purement voués à vivre en captivité.
Sources :
http://www.reptileexpert.org/
http://pet-snakes.com/
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