L’importance des phéromones dans l’allaitement des chatons
Chez le chat, les pattes sont une zone particulièrement sensible. Dès la formation du fœtus, des récepteurs sensoriels se développent, pour mettre à la disposition du chaton un sens du toucher particulièrement affûté. Sensibles non seulement au contact, mais aussi aux vibrations, elles lui permettent même de repérer le pas d’une souris se répercutant sur le sol. Les coussinets sont dotés de glandes déposant des phéromones.
Durant l’allaitement, cela revêt une importance particulière. Dès sa naissance, il va immédiatement rechercher une mamelle nourricière. Si vous avez déjà eu chez vous une femelle allaitant ses petits, vous avez sans doute remarqué que les chatons s’alimentent généralement sur la même tétine. Mais ils sont encore aveugles alors, ce qui semble rendre impossible ce curieux phénomène. Leur capacité vient donc d’ailleurs. Ils sont en réalité tout d’abord appelés vers les tétines par une hormone produite par les glandes de Montgommery, situées sur le pourtour de la mamelle. Ils peuvent ainsi précisément localiser les tétines.
Les phéromones déposées par leurs pattes sur les mamelles durant la succion permettent ensuite à chaque petit buveur de lait de retrouver sans faute la mamelle à laquelle ils boivent habituellement. Lorsque les coussinets appuient sur la peau de la mère pour stimuler la montée de lait, ils pétrissent sa peau, déposant en même temps leur empreinte olfactive. Ils sont en mesure d’identifier cette odeur unique en dépit de leur bas âge. Dans le même temps, ils laissent également cette empreinte pour que la chatte puisse les identifier comme étant de sa portée.
Le fait de lécher les petits à la naissance aide de son côté la mère à « apprendre » quelle est l’odeur de sa progéniture. L’attachement maternel est quant à lui acquis par l’ingestion du placenta, qui participe aussi à la montée de lait. C’est en quelque sorte pour elle un moyen chimique de découvrir ce que nous appellerions chez la femme le sentiment maternel. Les chattes qui n’ont pu ingérer le placenta de leurs petits ont d’ailleurs parfois tendance à les rejeter. Les phéromones jouent donc un rôle primordial dans le lien fragile entre la mère et ses chatons, tout comme dans le repérage des mamelles par ces derniers.
Source : angelk
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