Santé : la maladie métabolique des os chez les reptiles (causes, symptômes, traitement, prévention)
Chez les reptiles, lorsque la métabolisation du calcium ne se fait pas correctement à un stade avancé, la «maladie métabolique des os» peut survenir. Il s’agit là de la conséquence directe d’une alimentation inappropriée.
La maladie métabolique des os touche principalement les lézards herbivores dont le menu est déficient en calcium, riche en oxalates ou en phosphates. Le manque d’UVB peut aussi être un déclencheur, sans oublier une température trop basse, qui freine la digestion et l’assimilation du calcium. Chez les reptiles carnivores, le fait de consommer des proies qui ne sont pas supplémentées en calcium provoque les mêmes effets.
Les animaux nécessitant une exposition régulière aux UVA et UVB sont les plus exposés, car ils ne peuvent synthétiser seuls la vitamine D3 qui leur est indispensable. C’est le cas des iguanes, mais aussi des lézards et des tortues. Le phénomène est en revanche plus rare chez les serpents, ces derniers retirant suffisamment de nutriments lorsqu’ils consomment des proies entières pour se passer de lumière ultra-violette lorsqu’il s’agit de synthétiser cette vitamine.
La maladie métabolique des os se traduit concrètement par une fragilité du squelette dont les parois s’affinent, voire se ramollissent. Les symptômes peuvent être les suivants :
- fracture
- déformation de la mâchoire ou des membres
- os fins
- anorexie
- manque d’équilibre lors des déplacements
- tétanie
- prolapsus du cloaque
- rachitisme.
C’est le mal osseux le plus fréquemment diagnostiqué en médecine vétérinaire. Les herbivores à croissance rapide sont les plus touchés. Les effets peuvent être inversés lorsque le diagnostic est établi suffisamment tôt. La mise en place d’un régime alimentaire équilibré et la correction des paramètres environnementaux de l’animal constituent la base de la prescription. Un traitement fluide peut être préconisé et dans le cas d’une hypocalcémie, une thérapie parentérale à base de calcium et une exposition aux UVB. Cela permet généralement aux os fracturés de se ressouder et faire disparaître les tremblements, l’état de faiblesse et la paralysie partielle observés.
En dépit des déformations physiques occasionnées et de quelques séquelles, de nombreux reptiles parviennent néanmoins à survivre suite à une prise en charge vétérinaire adéquate. Il est toutefois regrettable que ce type de maladie survienne encore dans nos maisons, alors qu’il suffit de nourrir et accueillir correctement les espèces que nous choisissons pour éviter cette maladie grave et douloureuse qui peut mettre leurs jours en danger. Adopter un reptile revient à accepter d’être le garant de sa santé, et cela passe par la satisfaction de ses besoins de base, manger, se réchauffer et bénéficier d’autant d’UVB que son espèce le requiert.
Sources :
http://www.peteducation.com/
http://www.merckmanuals.com/
https://www.tumblr.com/
http://www.greenigsociety.org/
http://brendansreptiles.weebly.com/
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