La stérilisation chez la chienne en images : déroulement et procédure
L’anesthésie représente sans doute l’une des craintes majeures des propriétaires de chiens. La peur qu’ils ne se réveillent pas n’est hélas pas complètement injustifiée, car cela se produit parfois, même si la chose assez rare. Les vétérinaires sont cependant des professionnels pour qui la stérilisation est l’une des interventions chirurgicales les plus courantes.
L’anesthésiant est quantifié en fonction du poids et de l’état de santé de l’animal. Sur un sujet épileptique, il est additionné de valium pour éviter une crise. Sur un chien cardiaque, la dose de départ est divisée de moitié et il sera réveillé plus rapidement avec un produit flash qui annihile les effets de l’anesthésique. Ainsi les doses sont calculées au plus juste, pour ne pas dépasser le temps de sommeil nécessaire lors de l’intervention. Avant la prise de rendez vous pour l’opération, les vétérinaires proposent un bilan sanguin pour éviter certaines complications durant l’intervention. Dans le même but, la chienne ne doit plus être alimentée du tout dès 20 h la veille et ne plus boire dès le lendemain au réveil, avant la stérilisation.
De nombreuses précautions d’hygiène sont également prises. Seringues, aiguilles, tubulure de perfusion, gants, tout est stérilisé avant l’opération. Le vétérinaire porte une charlotte (sorte de bonnet de douche), des gants et un masque pendant toute la durée de l’intervention. Le matériel chirurgical, les compresses, le champs opératoire (tissu vert sur la photo) sont tous passés au four dans des boîtes métalliques pendant 2 heures.
Voici comment la stérilisation d’une chienne se déroule. Tout commence par la pose d’un cathéter, l’injection d’une faible dose d’anesthésique en IV et le branchement de la perfusion dans laquelle est placé l’antibiotique. Le chien est ensuite intubé puis on le raccorde au tube de la gazeuse (cf photo à la fin de ce sujet).
Le praticien tond alors les poils situés sur la zone visée, puis nettoie la peau par trois fois avec de la Vétédine savon avant de la badigeonner de Bétadine solution. C’est alors que le champs opératoire est mis en place. Une ouverture d’environ 3 cm est pratiquée au scalpel ou au bistouri électrique au niveau de l’ombilic. Il faut alors chercher les ovaires soit avec les doigts, soit avec un crochet spécial.
Trompe et ovaire sont maintenues avec des clamps, comme pour un cordon ombilical (cf photo de gauche ci-dessous).
– la trompe est ensuite ligaturée (cf photo de droite ci-dessus), puis un second clampe est placé juste au-dessous de l’ovaire avant de la couper. Le vétérinaire recommence ensuite ces étapes pour la deuxième. Il est alors temps de recoudre toutes les couches de la peau qui ont été ouvertes une par une, d’abord le derme, puis l’épiderme (cf photos de gauche et de droite ci-dessous). L’opération se termine par le nettoyage du tout et la pose d’un pansement.
L’opération nécessite en tout environ 1 h 15. Cinq jours d’antibiotiques sont ensuite prescrits pour éviter tout risque d’infection. Les fils sont quant à eux retirés 10 jours après l’intervention avec un contrôle éventuel dans le délai.
En ce qui concerne les substances utilisées de nos jours pour l’anesthésie, le progrès ayant accompli son oeuvre, les résultats sont largement meilleurs qu’il y a vingt ou trente ans, notamment au regard du dosage. Il y a une vingtaine d’années les chiens étaient endormis avec du Doléthal, (produit destiné à euthanasier les bovins) qui contient des barbituriques, comme anesthésique ! Il ne fallait pas rater le dosage alors ! Les choses ont bien changé depuis, faisant de cette intervention un acte anodin de médecine vétérinaire.
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