Le picage chez les poules : causes, prévention, solutions
Le picage est un phénomène fréquent dans un poulailler. Tout commence par des plumes éparses, puis des zones dénudées sur le corps des oiseaux et lorsque cela dégénère, des plaies plus ou moins profondes.
Lorsque cela se produit, hélas, il n’est pas toujours possible d’assister à la scène, aussi est-ce la plupart du temps un faisceau d’indices qui nous conduit à faire ce constat. Les zones les plus fréquemment touchées sont la tête, le dos et la base de la queue.
L’une des causes de picage chez les poules est la carence en protéines. Dès l’âge de neuf mois, elles muent. A partir de ce moment, leurs besoins en protéines augmentent considérablement. Un aliment de démarrage pour jeunes poules pondeuses peut alors rétablir l’équilibre. Il faut le mélanger à la nourriture habituelle à hauteur d’un tiers de celle-ci. Donner des oeufs durs passés à la moulinette, coquille comprise, donne aussi de bons résultats. Il est possible d’y ajouter du yaourt entier. Ce sont des méthodes naturelles et sans danger pour résoudre le problème. De même, le stress, l’ennui, le manque d’espace ou l’établissement de la hiérarchie peuvent causer le picage.
Dans le cas de la hiérarchie, l’arrivée de nouveaux sujets ou un changement d’agencement dans le poulailler peuvent suffire à remettre en cause l’ordre établi, avec en général une repousse rapide du plumage dès que chacun retrouve sa place.
En ce qui concerne le nombre, il n’y a pas à proprement parler de règle. En effet, une ou plusieurs poules peuvent s’acharner sur une ou plusieurs autres. Mais à partir du moment où la peau est visible, le reste du groupe tend souvent à se comporter aussi en agresseur. Dès lors, si une blessure s’ensuit, la vue du sang ne va faire qu’augmenter leur obstination.
Il faut donc réagir rapidement, avant que la ou les victimes ne présentent de graves dommages corporels, parfois fatals. Si le groupe compte de nombreux individus, il est souvent facile de mettre à l’écart quelques jours les perturbatrices, le temps pour elles de se calmer et oublier leur objectif. Les victimes peuvent également être isolées provisoirement pour se refaire une santé et laisser le temps à leurs plumes de repousser.
Pour remédier à l’ennui, la mise en place régulière de nouvelles activités constitue un bon remède. Objets à escalader pour se percher, jouets de foraging, aliments cachés ou suspendus, tout ce qui est prétexte à l’occupation est bénéfique pour détourner poules et coqs de leur objectif premier. La distraction est le meilleur remède à l’ennui.
Il existe aussi dans le commerce spécialisé des accessoires comme les lunettes et les couvre-becs, qui se posent sur le bec, se fixent au moyen d’une tige qui travers l’intérieur des narines et viennent occulter la vision frontale. Les anneaux anti-picage ne traversent pas les narines quant à eux mais empêchent l’animal de fermer entièrement le bec, donc d’arracher les plumes de ses congénères. Ces méthodes rencontrent en général un succès modéré auprès des particuliers, moins soucieux du rendement de leurs oiseaux que de leur bien-être. Les solutions liquides à appliquer sur le plumage ont quant à elles un effet très limité.
Lorsque des poules en piquent d’autres sans être motivées par la dominance, cela signifie souvent que quelque chose ne va pas. Selon notre conception anthropomorphique, nous pourrions dire qu’elles ne sont pas heureuses. A nous de trouver alors pourquoi et d’y remédier, car ces oiseaux ne sont pas de simples machines à pondre des oeufs pour nos omelettes.
Source : angelk
Laisser un commentaire