L’influence de la séparation des parents et des manipulations avant le sevrage sur les octodons
Chez l’octodon juvénile, il semble que la séparation précoce des parents influe largement sur l’évolution du comportement. C’est ce qu’a révélé une étude menée en 2003 en Allemagne, par K. Braun, P. Kremz, W. Wetzel, T. Wagner et G. Poeggel.
En effet, la séparation fréquente des parents avant le sevrage engendre un grand stress émotionnel. Cela a un gros impact sur les neurones et les synapses pouvant influer sur les troubles du comportement.
L’étude a été réalisée par les scientifiques à plusieurs niveaux. Tout d’abord, ceux-ci ont étudié l’impact de la séparation répétée entre les jeunes rongeurs et leur génitrice, tout en les soumettant à des manipulations. Leur but était de savoir si cela, sans séparation de la famille, pouvait nuire au comportement immédiat de découverte du territoire dans un nouvel environnement chez les sujets âges de huit jours. Ensuite, les travaux ont recherché si les animaux privés de rapports parentaux et manipulés présentaient un comportement exploratoire différent lorsqu’ils étaient placés face à un stimulus émotionnel positif, l’appel maternel.
Lors du premier test, les chercheurs ont noté une influence significative de l’expérience émotionnelle vécue sur l’activité motrice verticale (le fait de se mettre debout), horizontale (la course) et la communication vocale. Les rongeurs concernés couraient davantage, se mettaient davantage debout mais s’exprimaient moins.
La mise en présence de vocalisations maternelles a quant à elle eu un impact sur la course, la communication vocale et les activités de toilettage. Les troubles se traduisant par une hyperactivité locomotrice et la diminution des réactions à un signal sonore familier sont en fait du même ordre que ceux observés chez les personnes souffrant de troubles liés à l’attachement.
Cela signifie que les rapports réguliers et prolongés avec leurs parents permettent aux octodons juvéniles de développer les liens socio-affectifs qui contribuent à leur équilibre. A l’inverse, la privation de ces liens au début de leur vie, surtout de celui les unissant à leur mère, joue sur non seulement sur ces facteurs, mais aussi sur les capacités cognitives à venir des jeunes rongeurs.
Sources :
http://ukpmc.ac.uk/
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/
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