La rainette de White (Litoria caerulea), une grenouille arboricole idéale pour un débutant 

Une grenouille arboricole passe le plus clair de son temps, comme son nom l’indique, dans les branches d’un arbre. Certaines espèces sont très délicates à maintenir en captivité, d’autres sont au contraire moins exigeantes quant aux paramètres de l’environnement artificiel qui leur est procuré. Parmi ces dernières, certaines sont particulièrement indiquées pour un débutant.

La rainette arboricole de White (Litoria caerulea) en fait partie. Cette petite perle à rebonds est originaire d’Australie et de Nouvelle Guinée. Son nom n’a rien de commun avec sa couleur, qui va du vert bleuté au brun en passant par le vert intense. Il s’agit d’un héritage légué par son découvreur. Un taux d’hygrométrie de 50 à 60 % doit lui être procuré en brumisant de l’eau dans son terrarium une à deux fois par jour. Elle apprécie une température de 25 à 30 °C le jour, avec une réduction de 2 à 3 °C la nuit, un tapis chauffant étant plus indiqué qu’une lampe, qui aurait pour effet de causer sa déshydratation. Un tube fluorescent lui assure une alternance de 12 h de jour et 12 h de nuit propice à sa photopériode, les UVB n’ayant aucune utilité pour cette espèce nocturne. C’est l’un des amphibiens les plus faciles à maintenir qui soient, ce qui explique sa popularité comme animal de compagnie. Elle peut vivre environ 16 ans si des soins appropriés lui sont prodigués.

Elle mesure entre 5 et 12 cm, le mâle se situant autour de 10 cm et la femelle dans une fourchette de 5 à 12 cm. Elle offre également l’avantage d’être amusante à observer, ses pupilles horizontales lui donnant un air très expressif. L’intérêt qu’elle représente réside essentiellement dans son grand appétit et son comportement familier. Elle trouve un point d’observation où s’asseoir et y reste des heures durant, observant ce qui l’entoure. Au fil du temps, elle est capable de deviner le moment où son maître se dirige vers la boîte refermant les crickets, locustes ou cafards, dont elle se délecte. Elle doit être nourrie trois fois par semaine à raison de 4 à 5 proies. Elle est rapide et discrète dans ses déplacements lorsqu’elle chasse, restant à l’affût d’une proie éventuelle. Son alimentation doit être surveillée, car c’est l’une des rares espèces pouvant devenir obèses.

Un terrarium vertical de 80 litres dont le fond recouvert de sable ou de terreau exempt de pesticides, nappé de fibres de noix de coco doit lui être réservé. Des plantes vivantes et des branches lui apportent la sécurité dont elle a besoin. De larges bambous constituent des abris supplémentaires, afin de lui éviter tout stress. En modifiant régulièrement l’agencement du décor qui l’entoure, il est possible de stimuler sa grande curiosité et son goût prononcé pour l’exploration et la découverte.

Un récipient d’eau propre n’excédant pas sa hauteur doit être disposé dans son enceinte. Elle peut vivre auprès de plusieurs congénères pourvu que tous aient la même taille, sans quoi les plus petits seraient exposés au cannibalisme des autres. Il faut alors prévoir un espace de 40 litres supplémentaires par individu ajouté.

Cette rainette est sexuellement mature à l’âge de 2 ans. Elle se reproduit en été, cette période coïncidant avec la saison des pluies.  La femelle pond alors entre 150 et 300 oeufs. Une fois fécondés, les œufs tombent sur le substrat. Leur incubation ne dure que 28 à 36 heures alors. Les petits têtards mettront alors 2 à 3 semaines pour devenir de jolies petites grenouilles.

De plus, elle est l’un des rares amphibiens à tolérer des manipulations occasionnelles, un privilège que les amateurs du genre apprécient à sa juste valeur. Elle peut ainsi grimper sur le bras ou la main d’un adulte ou d’un enfant, bien que comme tous ses congénères, ce contact impose ensuite un lavage au savon et à l’eau de la peau de la personne touchée afin d’éliminer la toxine légèrement urticante que son corps a déposée. Certains scientifiques pensent qu’elle est aussi capable de maîtriser la température de son corps grâce à une faculté étonnante qui consisterait à contrôler l’évaporation de l’eau qu’il contient.

Sources :

http://nationalzoo.si.edu/

http://allaboutfrogs.org/

http://whitestreefrog.net/

http://www.froggie.info/

http://www.theamphibian.co.uk/