Les problèmes d’alimentation chez les serpents en captivité
Chez les serpents vivant en captivité, certains problèmes de santé peuvent résulter de la qualité de l’alimentation, mais aussi du manque d’appétit. Lorsqu’un détenteur s’organise correctement, il augmente les chances de survie de son compagnon « sifflotant ».
Une carence alimentaire ou une maladie se produisent parfois, même si cela reste assez rare. En effet, ces reptiles consomment des proies entières pour se nourrir, se qui limite déjà considérablement ce risque. La menace vient donc souvent d’ailleurs. En effet, le fait de leur proposer uniquement des proies immatures peut engendrer un déséquilibre, qu’il s’agisse de jeunes souriceaux ( « pinkies » ), poissons ou invertébrés. Se nourrir de proies encore fragiles, notamment sur le plan immunitaire, favorise plus largement la contamination par une maladie.
Lorsque ce type d’aliment est proposé exclusivement ou presque, le facteur risque se trouve encore accru. Le détenteur doit donc ajouter un supplément de vitamines afin d’éviter, dans un premier temps, les carences alimentaires. Pour cela, plusieurs méthodes existent. L’injection de vitamines, voire de minéraux dans la proie avant de la proposer au menu est l’une d’entre elles. L’autre consiste à insérer une capsule de gélatine renfermant acides aminés, vitamines et minéraux dans la proie avant de la présenter à l’animal.
Le plus grand danger réside donc en général dans l’acceptation des proies proposées, un sujet que avons déjà abordé précédemment. Il faut retenir en substance que lorsque l’animal refuse de se nourrir, cela s’explique le plus souvent par une erreur de la part du détenteur ou l’omission d’un paramètre essentiel.
Il ne faut pas occulter non plus la façon dont les serpents se nourrissent à l’état sauvage, la nuit pour certains, le jour pour d’autres. Les espèces fouisseuses ont besoin de s’enterrer pour guetter leur proie, avant de la frapper et l’attirer lentement vers elles dans le sable. Les espèces arboricoles préfèrent parfois capturer une proie accrochée à une branche plutôt que déposée au sol. Lorsque ces facteurs ne sont pas pris en compte, l’animal risque de jeûner, ce qui dans une certaine mesure ne porte pas nécessairement à conséquence, mais peut à terme donner lieu à des problèmes de santé. A ce titre, le type de proie choisi est tout aussi important, surtout avec un sujet ayant tendance à afficher un appétit modéré.
Dans certains cas, il est nécessaire de passer par des proies plus petites, voire vivantes (toujours sous surveillance), pour stimuler l’appétit. Ce dernier cas de figure fonctionne assez bien avec des reptiles agressifs ou à l’odorat sensible. Un changement peut être salutaire, y compris pour un sujet consommant habituellement des proies vivantes. En effet, certains se montrent timides à la vue d’un rongeur trop vif courant dans leur terrarium ou lorsqu’ils ont déjà été blessés par ce type de « menu » auparavant. Endormir la proie ou placer le serpent dans un bac de nourrissage spécifique, tout en lui procurant davantage d’intimité, peut alors réveiller l’instinct. S’il a été noté des préférences sur l’emplacement de la proie, il faut également en tenir compte.
Nourrir un serpent exige donc avant tout un sens affûté de l’observation allié à une bonne faculté d’analyse. En cas de doute, la mise en place d’un journal de bord permet de consigner au jour le jour le lieu (son terrarium ou un bac secondaire), le type d’aliment consommé (espèce, taille, vivante ou morte), l’emplacement choisi (au sol, en l’air, la zone spécifique du terrarium), la température, le taux d’hygrométrie observé, la date, l’heure et la supplémentation ajoutée. Cet outil peut être précieux pour analyser tout changement survenant au fil du temps, non seulement pour le maître, mais aussi, dans les cas les plus sérieux, pour le vétérinaire.
Sources :
http://www.animalhospitals-usa.com/
http://www.howcast.com/
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