Le risque de lymphome malin lié à la présence de fumée de tabac dans l’environnement du chat
L’odorat et les poumons d’un chat sont d’une grande sensibilité. La fumée de cigarette comporte donc un risque d’autant plus important, qu’elle est généralement diffusée dans l’environnement de l’animal, dans la maison ou la pièce dans laquelle il se trouve. Les félins de compagnie contractent ainsi, parfois, un lymphome malin.
Le risque d’en développer un semble accru par l’exposition à la fumée de tabac, d’après ce que les scientifiques ont pu observer lors d’une étude menée entre 1993 et 2000, et portant sur le cas de 80 sujets souffrant de ce problème. Plus le temps d’exposition augmente, plus la menace est importante, le risque passant de 2,4 à 3,2 fois plus grand après cinq ans au même régime. Il apparaît donc que les chats régulièrement soumis à un tabagisme passif sont à surveiller particulièrement.
Ces conclusions ont permis de mettre de côté la principale cause supposée du lymphome félin dénoncée jusqu’en 2002, la leucémie féline. Le fait de partager la vie à nos côtés met nos compagnons à moustaches au premier plan des risques inhérents à notre mode de vie, au même titre que les membres humains de la famille. Ceux vivant en permanence à l’intérieur courent par conséquent davantage de risques encore que les autres.
Si vous recherchez encore des raisons de cesser de fumer, sachez également que tous les objets en contact avec le tabac dans une maison deviennent porteurs des goudrons qui s’y déposent, ce qui va permettre à vos chats d’en profiter doublement. Non seulement ils auront inhalé directement la fumée, mais ils ingèreront ensuite les goudrons présents sur leur pelage, leurs jouets et accessoires.
Le lymphome félin est à l’heure actuelle le cancer le plus répandu chez les chats, allant jusqu’à atteindre leurs voies intestinales. Il touche le plus souvent les animaux âgés de près de dix ans. Le traitement passe généralement par six mois environ de chimiothérapie et de radiothérapie. 65 % de cas pris en charge médicalement entrent ensuite en période de rémission, mais 25 % seulement survivent au-delà de deux ans. Ce risque vaut-il une cigarette ?
Sources :
http://www.sciencedaily.com/
http://aje.oxfordjournals.org/
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