Pourquoi certains chats s’arrachent-ils les poils ? (alopécie psychogène)
Plusieurs fois par an, nos chats subissent une chute massive de poils. Cela se nomme la mue. Mais lorsqu’ils continuent à en « perdre » massivement au-delà, il peut s’agir d’alopécie psychogène.
Nos félins sont extrêmement sensibles psychologiquement, aussi lorsqu’un changement intervient dans leurs facteurs environnementaux, ils induisent un stress, une anxiété, voire une peur que certains sont incapables de gérer. C’est alors qu’ils commencent à arracher eux-mêmes leur pelage, volontairement. Cela peut être assimilé à la trichotillomanie humaine, ou encore au picage psychogène chez les perroquets. En effet, il s’agit d’un trouble du comportement, un TOC (trouble obsessionnel compulsif) dirons-nous, qui permet par la répétition d’un comportement familier de se rassurer, se réconforter.
Dans le même temps, l’animal substitue une sensation désagréable, le stress, à une autre qui l’est au moins autant, la douleur provoquée par l’arrachage. Il opère ainsi une sorte d’auto-détournement d’attention de ce qui le perturbe. Hélas pour lui, le comportement déviant n’a d’effet que durant sa manifestation et n’agit pas sur la cause réelle du mal-être. Il faut donc intervenir pour identifier les causes et les réguler.
Le félin arrache des poils au niveau du ventre, des fesses ou de la base de la queue le plus souvent, mais d’autres parties du corps sont susceptibles d’être touchées, pourvu qu’il puisse les atteindre avec ses dents. Il tend également à concentrer cet intérêt excessif sur l’une d’entre elles en particulier, extrayant des touffes plus ou moins importantes, ce qui permet en général de localiser assez facilement une alopécie.
En général, le simple fait d’éliminer la source anxiogène suffit à remettre les choses dans l’ordre. La présence d’un nouveau venu, humain ou animal peut être en cause, tout comme un déménagement, un changement d’habitudes des maîtres, voire d’aliment.Toutefois, si aucune amélioration n’est constatée dans les jours qui suivent, il est préférable de faire examiner le chat par son vétérinaire, pour éviter que le comportement ne s’installe au point de devenir irréversible.
Dans les cas les plus sérieux, une médication destinée à l’apaiser peut être prescrite, afin de l’aider à se détendre. La pose d’une collerette peut aussi lui être associée.
Source : angelk
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