La colique chez le cheval (causes, symptômes, traitement, prévention)
La colique est l’un des scénarios que le cavalier redoute le plus pour son cheval. Aussi dangereuse que commune, elle touche environ 9 % des chevaux chaque année et se manifeste par de fortes douleurs abdominales. Plus tôt elle est détectée, meilleures sont les chances de guérison. Une bonne connaissance du comportement normal de la monture lorsqu’elle est en bonne santé peut être salvatrice.
Dès la manifestation d’une température, un pouls et une fréquence respiratoire anormaux, il faut réagir. Il est important à ce titre de consigner les paramètres normaux pour s’y référer en cas de besoin. A titre indicatif, notez qu’au repos, la température est de 38 °C et que les pulsations cardiaques sont de 32 à 44 par minute pour un adulte (jusqu’à 70 pour un poulain) . Il s’agit là de données moyennes pouvant varier sensiblement d’un cheval à l’autre. Commencez par contacter son vétérinaire. Indiquez-lui l’écart constaté par rapport aux paramètres normaux que vous connaissez et la date de la dernière vermifugation, cela facilitera son diagnostic. Dans un second temps, retirez l’eau et les aliments qui se trouvent à la disposition de l’équidé et surveillez son comportement.
S’il est anxieux, tourne en rond ou se montre légèrement agité, contentez-vous de l’observer. Lorsque les signes sont légers, le faire marcher lentement en continu peut l’aider à se détendre. Demandez l’avis du vétérinaire pour ne pas commettre d’erreur. Veillez à ce qu’il reste au calme en attendant la venue du praticien et ne lui faites rien absorber, pas même de l’eau. Assurez-vous également qu’il n’ait pas absorbé quelque chose pouvant avoir un rapport avec les symptômes observés.
Lorsqu’une colique se manifeste, de nombreux facteurs peuvent intervenir. Mais en dépit des études menées, il existe peu de certitudes, en dehors du fait qu’un animal vivant au pré présente moins de risques d’en manifester. Les animaux ayant des problèmes dentaires ou parasitaires y sont également sensibles, ainsi que ceux dont le régime alimentaire est déséquilibré, la ration ou la part de fibres insuffisante. Le manque d’eau peut aussi y contribuer, tout comme un changement trop brutal de nourriture. Un effort exagéré, un stress intense ou un changement d’environnement peuvent également l’expliquer.
Il est possible d’agir préventivement, afin de limiter les risques. Sur le plan alimentaire, il faut privilégier l’apport d’aliments durs en complément de la pâture, et veiller à ce que la ration quotidienne soit riche en fibres, notamment par le biais d’un apport de foin de bonne qualité. Ce dernier doit représenter 60 % du menu. Le changement d’alimentation brutal pouvant être un facteur aggravant, il faut se montrer prudent lors des premières sorties au pré, au printemps, afin de prévenir l’apport massif et brutal de végétaux frais.
Un animal souvent statique étant plus enclin à présenter une colique, il faut par ailleurs mettre en place des séances de travail régulières, chaque jour, sans qu’il ne soit question pour autant d’en exiger un effort trop intense. L’effort demandé doit toujours débuter par un échauffement pour être progressif. L’état des dents ayant une incidence importante sur la santé tout autant que sur les réactions de l’animal, les contrôles s’imposent. Enfin, il convient de vermifuger le cheval régulièrement. Si les vers ne constituent pas une cause directe de colique, ils sont en revanche un facteur aggravant non négligeable.
Les symptômes peuvent varier d’un sujet à l’autre en cas de colique :
- apathie
- manque d’appétit
- cheval qui tourne en rond en regardant régulièrement son ventre (cf photo à la fin de cet article)
- étirements semblables à la position adoptée pour uriner (cf photo ci-dessus à droite)
- transpiration
- recourbement de la lèvre supérieure
- piaffements (indiquant la douleur) allant jusqu’à des coups ou des grattements sur sol (cf photo ci-dessous à gauche)
- spasmes sur les côtés de la tête
- animal qui se couche souvent et/ou se roule sur le dos (cf photo ci-dessous à droite)
- position du chien assis, les membres antérieurs tendus.
Il est important de se montrer particulièrement vigilant si l’équidé a déjà été victime d’une colique. Si cette dernière est bénigne, un traitement médical suffit généralement à soulager et détendre le patient. Cela permet d’aider l’intestin à reprendre son activité normale. Mais il ne faut rien lui administrer sans avis médical. Toute manifestation susceptible d’indiquer une aggravation de son état doit aussitôt être indiquée au vétérinaire, ce qui impose également d’assurer un suivi très rigoureux de la convalescence. L’occlusion de l’œsophage peut induire des symptômes similaires à ceux d’une colique. Cela se produit souvent lorsqu’un morceau de nourriture y reste logé, causant un étouffement qui se traduit par des spasmes, voire des rejets de salive et de nourriture par les naseaux et la bouche. Dans tous les cas, il ne faut pas lésiner sur les moyens, un cheval est moins robuste qu’il n’y paraît face à des problèmes de cet ordre et dans les cas les plus sérieux, un intervention chirurgicale lourde est nécessaire, s’il survit jusque là.
Sources :
https://www.bluecross.org.uk/
http://www.westvets.com.au/
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