AnimOgen au royaume des abeilles : à la découverte de l’apiculture
A l’occasion d’une belle journée ensoleillée, Jean-Pierre BONZON apiculteur depuis peu, a permis à l’équipe d’AnimOgen de pénétrer dans la « ruche » des apiculteurs, le CREAT. En effet, cet organisme regroupe au sein du CIVAM (Centre d’Initiative pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural) les quelques 600 apiculteurs de la région des Alpes maritimes. Les syndicats apicoles regroupent les professionnels et le groupement de défense forme les nouveaux venus, leur enseignant comment prendre soin de leurs abeilles. Le CIVAM possède sur place des ruches utilisées pour former les apprentis apiculteurs de la région.
Lors de ce reportage, un vétérinaire du département d’agriculture était venu chercher la présence de spores de noséma et de loque… Il a effectué des prélèvements pour savoir si ces maladies étaient présentes dans les ruches expérimentales du site.
Le noséma est un spore qui peut ne pas causer de pathologie chez les abeilles. Ce spore a été trouvé en Espagne au début. Légalement ce n’est pas considéré comme contagieux. Il est censé avoir les mêmes conséquences que N. Apis, qui peut affaiblir les colonies, causer des diarrhées, empêcher les abeilles de voler ou de faire un « vol de propreté ». Les abeilles sont souvent un peu désorientées.
Chez toutes les espèces animales, la réaction à la pathologie est la même. Une colonie bien nourrie et et bien entretenue, sans faute technique, ne développe pas de maladie. Les apiculteurs jouent donc un rôle essentiel dans la protection et la survie de l’essaim.
La ruche se compose de plusieurs parties. Le corps est le cœur de la ruche. C’est la partie où l’apiculteur ne prélève jamais le miel, pour permettre à l’essaim de se nourrir. La partie supérieure se compose de bacs qui se superposent. C’est la « hausse » .
Dans chacun d’entre eux sont disposés des plateaux, faits d’un cadre de bois et d’une grille alvéolée en cire. Ce procédé permet d’accélérer le travail des abeilles, qui n’ont ainsi plus qu’à récolter le pollen pour fabriquer le miel.
Il peut y avoir une à deux récoltes de miel par an en moyenne. L’un des apiculteurs présents nous a d’ailleurs confié avoir récolté ce printemps non moins de 110 kilos de miel avec seulement cinq ruches.
Ces garants de la vie des abeilles attendent généralement que le miel soit « operculé » pour l’extraire. Cela signifie que le précieux nectar obstrue complètement les alvéoles refermées par de la cire. C’est alors que la récolte proprement dite commence. Protégés par une combinaison, il leur faut retirer un à un tous les plateaux gorgés de cette substance dorée. Chaque niveau de la ruche peut en contenir jusqu’à 8 ou 9 suivant sa capacité.
Les plateaux sont désoperculés lors du processus d’extraction. Cela consiste à retirer délicatement la fine pellicule qui referme chaque alvéole. Les opercules de cire sont grattés en surface pour libérer le miel (cf photo de gauche ci-dessous). Les plateaux sont ensuite insérés dans la centrifugeuse (cf photo de droite ci-dessous).
Le miel coule à flots, mais son traitement n’est pas encore terminé. Les plateaux sont ensuite placés dans une centrifugeuse, qui comme son nom l’indique, va lors de sa mise en route faire tourner les plateaux pour en extraire le miel.
Ce dernier y est filtré pour être débarrassé des impuretés résiduelles pouvant subsister, et mis en pot. Madame Chantal AIME, présidente du CIVAM, apicultrice et reine des abeilles, est en train d’opérer ce travail sur la dernière photo de ce sujet. A ce stade, le miel est parfaitement consommable. Les apiculteurs peuvent enfin profiter du fruit du labeur de leurs ouvrières, l’or des abeilles.
Chaque année, outre les essaims qu’ils possèdent déjà, il est fréquent que d’autres, sauvages, s’ajoutent à leur élevage. Pour les apiculteurs aptes à les prélever, cela constitue alors une occasion inespérée d’accroître le cheptel, et donc la production de miel.
Remerciements : merci à Jean-Pierre BONZON qui a rendu cet article possible. Nous remercions également Chantal AIME, présidente du CIVAM, Guy CEROU, secrétaire et Éric MASSA, trésorier de nous avoir accueillis au sein de leur association de passionnés.
Source : angelk
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