Education : peut-on entraîner un « vieux » cheval ?
Un « vieux » cheval n’offre pas toujours la garantie d’une grande expérience. Cependant, les préjugés circulant sur la difficulté de former un tel animal sont légions. Que faut-il penser ?
Dès neuf ou dix ans, les entraîneurs commencent déjà à faire la fine bouche à l’idée de les prendre en charge. Pourtant, un équidé n’est pas encore « vieux » à cet âge. D’ailleurs, il n’est jamais trop tard pour instruire un cheval. Chaque sujet est différent. Il semblerait même que le temps aidant, il leur soit plus facile d’apprendre de nouvelles choses, la fougue des premières années étant apaisée et l’écoute meilleure. Le désapprentissage des mauvaises habitudes est donc tout aussi envisageable pour eux.
A moins d’être sauvages ou d’avoir subi un traumatisme, ils ont vécu de nombreuses expériences passées qui, au fil des années, leur ont permis de faire preuve de davantage de calme lorsqu’ils leur ont été confrontés à nouveau, au contraire des plus jeunes. En effet, ces derniers tendent plutôt à réagir vivement face à la nouveauté. Par conséquent, ceux ayant vécu une existence paisible durant plusieurs années vont rester calmes dans la plupart des cas, ce qui leur permet de progresser plus vite.
Quelques règles de base sont à appliquer, afin d’obtenir le meilleur de l’élève sellé :
- travailler toutes les manipulations et le contact à l’Humain avant de passer à l’éducation proprement dite ; un animal dénué de confiance en son cavalier tend davantage à répondre favorablement, quel que soit son passé
- ne pas laisser l’humeur du cavalier prendre le pas sur l’éducation du cheval
- ne pas hésiter à faire un pas en arrière et revenir sur des exercices déjà assimilés lorsque l’équidé bute, afin de l’aider à prendre confiance et éviter que la confusion ne s’installe dans son esprit ; cela participe à le détendre, donc le rendre plus attentif aux ordres
- limiter les contraintes au strict nécessaire, pour l’amener à obéir par choix, pour qu’il aime travailler avec son propriétaire
- face à un refus répété, reculer, puis attendre quelques minutes avant de faire une nouvelle tentative
- penser à ralentir le rythme d’exécution pour faciliter la compréhension, pour mieux décomposer l’exercice avant de passer à la vitesse normale
- rester dans une approche positive de l’apprentissage, cet animal-proie apprenant largement plus difficilement par la contrainte
- encourager les progrès et récompenser chaque succès
- toujours terminer la séance par un exercice correctement exécuté, afin de l’achever sur une note positive, qui donnera envie au cheval de renouveler l’expérience les fois suivantes.
De nombreux chevaux sont en vente à un prix raisonnable en raison de leur âge relativement avancé. En prenant la précaution d’effectuer un examen vétérinaire préalable et de choisir une monture ayant la capacité de correspondre à la discipline pratiquée par le cavalier, le temps et la patience feront le reste. Lorsque l’on sait que la plupart de ces derniers revendent leur compagnon à un moment ou un autre, il ne paraît pas nécessaire de tabler sur un jeune cheval. Comme chacun sait, à jeune cavalier, vieux cheval, et inversement.
Sources :
http://www.chronofhorse.com/
http://www.horsechannel.com/
http://www.training-horses-naturally.com/
Laisser un commentaire