La demoiselle bleue à queue jaune (Chrysiptera parasema), un petit poisson haut en couleurs
La demoiselle bleue à queue jaune (Chrysiptera parasema) est originaire des récifs côtiers et lagons de l’Ouest et du Centre du Pacifique.
Souvent confondue avec la demoiselle bleue (Chrysiptera hemicyana), elle s’en distingue par sa seule queue jaune, au lieu des nageoires pectorales et anales jaunes de cette dernière. Son corps est d’un somptueux bleu roi, plus éclatant encore chez le mâle. Elle mesure environ 8 cm et peut vivre 5 ans.
Facile à nourrir, elle consomme une grande variété d’aliments. Algues, spiruline, aliments en flocons, calamars, palourdes, moules et petites crevettes constituent des repas appropriés. Les petits crustacés ne doivent par conséquent pas figurer parmi les occupants de l’aquarium. Il convient de fractionner en trois fois au moins la distribution quotidienne de nourriture, afin de satisfaire ses besoins, car elle est vorace, n’hésitant pas à pousser ou affronter les autres poissons pour se nourrir. Des anémones peuvent lui être adjointes sans risque, car elle est souvent observée à leur proximité à l’état sauvage.
Un aquarium de 400 l est préférable pour accueillir un groupe de cinq individus auprès d’autres espèces, les grands espaces facilitant les rapports sociaux. Un grand nombre de roches viennent de leur côté garantir des cachettes où chacun pourra se réfugier. Parmi les poissons qui peuvent lui être associés se trouvent les petits poissons anges, les blennies, les Siganus et les poissons chirurgiens jaunes.
Cette Pomacentricidae est résistante et supporte une légère dégradation des paramètres de l’eau, c’est pourquoi elle est souvent placée en premier dans le bac. Pourtant, l’inverse serait plus judicieux, car sa territorialité la pousse à attaquer les nouveaux venus. Une température de 23 à 29 °C associée à un pH de 8 à 8,4 sont les paramètres de base à respecter.
Relativement pacifique au regard de ses cousines, cette variété nécessite la formation d’un banc de 4 ou 5 individus au moins, ainsi que l’aménagement de cachettes au sein du bac. Si elle est la seule de son espèce, elle se montre plus agressive, à l’inverse. Elle n’attaque pas les invertébrés, auxquels elle préfère le zooplancton et les algues.
Durant la reproduction, le mâle se montre particulièrement agressif vis à vis des femelles. La femelle pond une centaine d’oeufs adhésifs dans le creux d’un coquillage vide ou contre une paroi rocheuse. C’est ensuite le mâle qui les protège des prédateurs jusqu’à l’éclosion, une semaine plus tard. Les alevins doivent idéalement être placés dans un bac spécifique, pour ne pas risquer d’être aspirés par le système de filtration, mais leur petite taille les rend extrêmement difficiles à extraire. Ils se nourrissent de rotifères. Leur coloration d’adulte n’apparaît qu’après un mois.
Si la demoiselle bleue à queue jaune pardonne de nombreuses erreurs aux aquariophiles débutants, elle n’est pas pour autant adaptée à tous les bacs récifaux, vous l’aurez compris. Adorée par certains, détestée par d’autres, elle n’en est pas moins admirée, en dépit de sa territorialité. Bon marché, elle est fréquemment disponible en magasin et s’acclimate facilement.
Sources :
http://www.aquacosmos.com/
http://www.thereeftank.com/
http://saltwater.tropicalfishandaquariums.com/
http://www.critterhub.com/
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