Hausse de la TVA en 2014 dans les élevages canins et félins : de 7 à 20 %, jusqu’où ira-t-on ?
A partir de 2014, les éleveurs de chats et chiens devront s’acquitter d’une TVA s’élevant à 20 % au lieu des 7 % actuels.
Cette mesure vise l’équilibre de la taxation face au reste de l’Europe. Cependant, en dépit de la volonté de l’état de faire passer la pilule « en douceur », avec une augmentation progressive de la Taxe sur la Valeur Ajoutée dès janvier 2014, les élevages risquent fort de souffrir de cette contrainte supplémentaire, dans un secteur où la rentabilité n’est rien au regard des heures de travail données sans compter par des professionnels passionnés par ce qu’ils font et soucieux de leurs bêtes autant que de la préservation du standard des races.
Comment cela va-t-il se traduire concrètement ? Dès le mois de janvier prochain, la taxe passera à 10 %, avant d’atteindre son point culminant de 20 % en juillet. Le délai imparti a été obtenu grâce à l’intervention du SNPCC (Syndicat National des Professionnels du Chat et du Chien) qui a œuvré en ce sens auprès du gouvernement.
Cette fuite d’argent vers les caisses de l’Etat ne va sans doute pas manquer d’avoir une répercussion sur les élevages. En effet, comment apporter des soins vétérinaires appropriés et une alimentation de qualité à des chiots et chatons et vivre de ce métier avec 20 % de recette en moins, alors que la plupart des éleveurs ne parviennent déjà que difficilement à sortir la tête hors de l’eau après s’être acquittés de tous leurs frais professionnels.
Les gros titres des journaux évoquant les chiens et chats importés dans des conditions inhumaines nous font toujours bondir. Pourtant, à l’heure des comptes, le bilan s’imposera de lui-même pour certains éleveurs, à savoir poursuivre leur activité, au risque de vendre leurs animaux à perte, ou mettre la clé sous la porte, tournant le dos à un métier qui occupait toute leur vie, faisant de ce fait la part belle aux « marchands d’animaux » sans foi ni loi. Le seul recours sera pour les plus courageux d’augmenter leurs prix, ce qui aura là encore comme conséquence d’attirer l’attention sur des revendeurs, certes moins chers, mais peu soucieux de la préservation des races ou de la santé des sujets commercialisés.
L’issue est proche et pour nombre de chats et chiens, l’avenir est en suspens.
Source : angelk
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