Santé : les premiers soins en cas d’entaille ou de coupure chez le cheval
Qu’il soit au box, au pré ou en manège, un cheval est susceptible de se blesser. Entailles et lacérations sont alors souvent au rendez-vous.
Identifier précisément l’emplacement de la coupure est la première chose à faire. Si elle est située sur la jambe, un organe interne peut être touché. Une boiterie légère ne suffit pas à en témoigner, mais il faut rester extrêmement attentif durant les 48 heures qui suivent l’accident, même si celle-ci semble superficielle. Cela permet de limiter le risque d’apparition d’infection ainsi que les conséquences qui en découlent.
Si le cheval semble tenter de soulager la jambe touchée en prenant appui sur l’autre, faire un bandage sur cette dernière à l’aide d’une bande élastique permet de l’aider à soutenir le poids supplémentaire.
Pour estimer la profondeur de l’entaille, plier la peau en douceur est une option, si la blessure n’occasionne pas une douleur excessive. Pour une plaie située à proximité d’une articulation, la même méthode peut être adoptée, délicatement, pour ne pas intensifier la souffrance chez l’animal. Ne forcez pas le cheval à se laisser faire à défaut. A ce stade, il est alors possible d’aviser s’il convient de prévenir ou non le vétérinaire.
Ne cherchez pas à déplacer votre monture à tout prix. Un cheval qui refuse de marcher après une blessure peut tenter d’exprimer la peur, la souffrance, voire les deux. Il faut être à l’écoute de ses signaux.
Une coupure profonde nécessite des soins appropriés. Lorsqu’elle est superficielle, une désinfection à la Bétadine est généralement suffisante. En revanche, si elle est relativement profonde, les antibiotiques sont contre-indiqués, à moins qu’il n’y ait une infection impossible à combattre par d’autres moyens. L’emploi de telles substances requiert l’avis d’une vétérinaire, pour ne pas commettre d’erreur préjudiciable pour l’animal.
Lorsque la peau est arrachée plus ou moins profondément, par du fil barbelé par exemple, l’aspect en surface est parfois tellement abîmé qu’il peut être extrêmement difficile de déterminer la gravité de l’état de votre compagnon sans un avis professionnel. Des points de suture sont en général nécessaires alors, et mieux vaut être prudent que risquer des complications inutiles, une fois encore. Mettez des gants, pour ne pas déposer de germes lors des manipulations.
L’application d’une solution saline stérile est à privilégier pour rincer et donc nettoyer la plaie dans le délai, si le blessé est de bonne composition. Les solutions utilisées pour nettoyer les lentilles de contact constituent à ce titre un bon substitut. Laissez couler ce qui s’échappe, de façon à éliminer les bactéries. A défaut, un jet d’eau peut convenir, en dernier recours. De même, il faut tenter de retirer tous les débris déposés à la surface de la plaie.
Si la plaie saigne abondamment, une artère, un muscle, un tendon ou une articulation peut être touché. Il faut alors effectuer un point de pression durant quelques minutes sur la zone touchée. Si l’hémorragie, cesse, il faut désinfecter la plaie puis poser un bandage propre. Dans le cas contraire, un avis médical est indispensable. Il importe de prendre en charge le cheval dans l’urgence, sans perdre de vue pour autant le rôle que peut jouer un vétérinaire équin dans sa guérison.
Si vous craignez d’agir de façon incorrecte, contactez le praticien en priorité. Il connaît son patient et peut vous guider dans les premières minutes, pour vous permettre de faire preuve de davantage d’assurance. Un avis ne coûte rien et peut éviter les écueils, car seuls des soins appropriés peuvent conduire à la guérison. Ne comptez pas sur la chance.
Sources : http://horsetalk.co.nz/ http://www.vetmed.vt.edu/ http://www.horses-and-horse-information.com/
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