L’importance des protéines dans l’alimentation de nos perroquets (lysine et méthionine)
Les besoins en protéines de nos perroquets sont sensiblement les mêmes que les nôtres, toutes proportions gardées, de l’ordre de 12 %. Cependant, ils n’absorbent que la moitié de la quantité de lysine nécessaire à leur bien-être dans une part de protéines donnée. Il en résulte donc parfois des carences.
Cette carence est décelable à l’œil nu en général. Le plumage n’a pas un bel aspect, il est dépigmenté, ébouriffé, manque d’éclat, la peau est sèche et les mues manquent de fréquence. Le picage est une autre conséquence possible. Le psittacidé trouve dans cette dernière méthode un moyen de compenser les nutriments dont il manque. Le problème est alors que mutilant ses plumes, il sollicite son organisme pour en fabriquer de nouvelles, puisant encore davantage dans ses réserves. Une perte de poids est également notable ainsi qu’un affaiblissement du système immunitaire.
Chez les perruches du genre Rosella et les loriquets à l’état sauvage, il a été noté chez les couples reproducteurs qu’un tiers de l’alimentation était constitué de larves et d’insectes. Il est par ailleurs impossible d’élever des Cacatoès Gang Gang sans leur procurer de protéines animales. Les os hachés ou la moelle sont d’ailleurs appréciés en volière par ces derniers, aussi étonnant cela peut-il sembler. L’élevage des Cacatoès rosalbins a également plus de chances de réussir lorsqu’une nourriture riche en protéines animales est proposée.
Hélas, l’apport protéique quotidien nécessaire (en supposant un équilibre des acides aminés de la portion considérée) n’a été véritablement étudié que pour les espèces rares. Il faut néanmoins garder à l’esprit que les aliments riches en protéines le sont également en ce qui concerne les calories. Comptez en moyenne 4 Calories par gramme de protéines, mais uniquement si cela intervient en supplément des besoins corporels. De ce fait, une alimentation riche en fruits et légumes a donc de fortes chances d’être carencée en protéines. Cela signifie que si votre oiseau n’apprécie aucun des aliments protéinés indiqués ci-dessus vous avez un sérieux problème.
Mais il ne suffit pas de regarder l’apport énergétique des protéines contenues dans les aliments. Les oiseaux captifs ont besoin d’aliments plus pauvres que leurs cousins sauvages sur le plan énergétique, car ils font moins d’exercice, mais aussi de plus de protéines.
Certains aliments sont particulièrement riches en protéines et peuvent alors avantageusement complémenter l’alimentation pour combler ce manque. C’est le cas des oeufs durs entiers, produits laitiers fermentés, du poisson, des haricots en tout genre, des pois, des noix de toutes sortes. L’ajout d’acides aminés à cela permet de parvenir à un taux équilibré. Des substances telles qu’Omni-vit (Versele-Laga), Perrotonic (Laboratoires Virbac), Nekton-Bio ou Opti-breed (Versele-Laga) sont de précieuses alliées. Les oiseaux mangent alors de plus petites quantités, ne sont pas en surpoids et par conséquent ne mettent pas leurs reins à rude épreuve. D’autres effets bénéfiques s’ajoutent à cela, comme une plus grande facilité à se reproduire, une mue plus rapide et un plumage plus beau.
Certains préconisent les extrudés, vantant leur équilibre énergétique et protéique pour répondre aux besoins nutritionels de nos oiseaux , d’autres ne jurent que par les graines. Cependant, force est de constater que dans les deux cas, si bien dosé l’aliment soit-il par le fabricant, aucun ne répond réellement à tous les besoins. Le mélange en graines sera souvent trop gras, tandis que les extrudés conduisent à long terme à des carences que l’apport journalier de fruits et légumes ne saurait combler. Il semble donc apparaître que la meilleure solution pour approcher les besoins réels de nos psittacidés en lysine et méthionine soit de se documenter plus avant sur leur homologues sauvages. Savoir ce que ces derniers mangent dans la nature est le seul moyen de trouver un menu proche de leur régime alimentaire idéal. C’est aussi pour cela que la variété des aliments proposés prime, pour ne pas retomber dans le creuset des carences de repas répétés quotidiennement à l’identique. De même, changer de marque ou de variété d’alimentation de temps à autres n’est pas inutile.
Sources :
http://www.wwvhcares.com/
http://theses.vet-alfort.fr/
http://www.avianweb.com/
http://www.holisticbird.org/
Laisser un commentaire