Les Killies, une famille de poissons aussi variée que riche en couleurs
Le Killi est un poisson coloré, de taille modeste et relativement facile à acclimater en aquarium, ce qui justifie sa popularité en aquariophilie.
Il est originaire d’Afrique et de presque tous les continents, à l’exception de l’Australie et de l’Antarctique. Il vit dans les marais, ruisseaux et flaques d’eau. Cela explique l’origine étymologique de son nom, le mot néerlandais « kilde », qui signifie « canal, ou fossé ».
Il en existe de nombreuses variétés, quelques 350, dont la plupart sont élevées en captivité et se montrent résistantes en aquarium. Certaines sont plus colorées que d’autres, mais la forme du corps et des nageoires peut varier. Le mode de vie et les exigences durant la reproduction peuvent aussi différer. Les sujets les plus répandus mesurent près de 2 cm, mais il peut atteindre 15 cm. Le mâle est toujours plus coloré que la femelle.
Cette grande famille se divise comme suit :
- Aphyosemion
- Aplocheilidae
- Aplocheilichthyinae
- Cyprinodontidae
- Empetrichthyinae
- Fundulidae
- Oxyzygonectinae
- Profundulidae
- Valenciidae.
L’Aphyosemion australe est particulièrement facile à maintenir. Pour débuter, il est conseillé de mettre en place un bac principal de 40 à 80 litres, qui va accueillir un petit groupe et, parallèlement, un second plus petit, destiné à la reproduction. Prévoyez de plus grands volumes pour les espèces mesurant 10 cm et plus. Sa maintenance ne pose pas de difficulté particulière. L’ajout de plantes vivantes le sécurise, la mousse de java notamment. La végétation doit être dense, de façon à lui procurer des zones d’ombre où se cacher, avec un fond plus sombre encore. Une eau douce et peu acide lui convient, avec un pH de 6,2 à 7 et une température de 22 à 26 °C. Le bac doit être couvert, car le Killie est un bon sauteur.
Il peut ne pas être agressif, mais il faut se méfier de certaines variétés, comme le Panchax. Par conséquent, il est toujours préférable de prendre soin de se documenter sur les mœurs du Killie que l’on envisage d’acquérir. Il peut partager un aquarium communautaire avec des Ancistrus ou de petits bancs de poissons pacifiques. Toutefois, la présence d’un trop grand nombre de mâles peut donner lieu à des luttes à mort. Seul un bac doté de nombreuses plantes et abris salutaires peut palier ces affrontements. Par sécurité, mieux vaut donc intégrer un seul mâle associé à deux ou trois femelles maximum.
Une nourriture variée est conseillée, alternant flocons, aliments surgelés et vivants. Les daphnies, petits crustacés et vers de vase font partie de son régime alimentaire à l’état sauvage comme en captivité.
Le Killi est un poisson ovipare, qui nécessite la mise en place d’un mop pour reproduire avec succès en captivité les variétés qui pondent sur la végétation. Celles qui pondent au fond du bac nécessitent des soins spécifiques, qui impliquent de se documenter suivant celle concernée. Dans la nature, ce poisson vit dans de petits plans d’eau peu profonds et à faible courant.
Lors de la ponte, les oeufs se déposent sur les feuilles des plantes et la mousse ou sur le sol, tandis que les parents meurent lorsque l’évaporation de l’eau est importante à la saison sèche. Certaines espèces survivent donc rarement plus d’une année. Les oeufs, eux, attendent la saison des pluies, pour entamer leur incubation. Cette période de sommeil est appelée « diapause ».
Chez ce poisson il existe des pondeurs annuels, semi-annuels et non annuels (pondant dans la végétation). Une espèce annuelle pond 2 ou 3 oeufs au moins chaque jour pour assurer sa survie. Ainsi, lorsque l’étang se remplit d’eau à nouveau (ce qui peut se produire jusqu’à six mois plus tard), les oeufs reprennent leur cycle et les petits naissent en grand nombre. Ces Killies ont donc une croissance rapide. Mais dans les régions plus humides, ils peuvent vivre jusqu’à cinq ans, ce qui est aussi le cas des espèces non-annuelles que sont les Aphiosemions, dont les oeufs éclosent au bout de 21 jours en moyenne. Les espèces semi-annuelles pondent quant à elles leur oeufs sur le sol, au fond de l’eau, dans la boue et les feuilles en décomposition. Leurs oeufs éclosent au bout de 30 à 60 jours.
Parmi toutes les variétés qui existent, il est généralement possible de trouver sans trop de difficulté celles dont les exigences correspondent au bac auquel elles sont destinées. La plus grande difficulté est de les identifier avec certitude. Si les Killies sont encore rares chez les revendeurs, il est fréquent d’en trouver lors des bourses aquariophiles.
Sources :
http://fish-etc.com/
http://www.allaquariuminfo.com/
http://www.tropicalfishresource.com/
http://www.fishchannel.com/
http://www.petfish.net/
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