Le varan oublié, un hôte inattendu pour les locataires de Brives-Charensac
Vieux de plus de cent millions d’années, le varan est présent sur terre depuis si longtemps que l’on ne sait plus jusqu’où plongent les racines de ses origines. Il a donc su traverser les époques successives et affronter tous les bouleversements géologiques ou climatiques en faisant preuve d’une résistance et d’une adaptation à toute épreuve.
Il continue apparemment sur sa lancée, puisqu’un fait divers est venu défrayer la chronique en Haute-Loire, dans la commune de Brives-Charensac.
Le 18 octobre dernier, les nouveaux locataires d’un appartement prennent possession du lieu et entreprennent son exploration minutieuse. Certes, ils ne trouvent ni cafards ni punaises de lit, mais ils ont la surprise de découvrir qu’un hôte pour le moins inattendu occupe déjà les lieux : un varan des savanes !
Bien loin de son milieu originel, livré à lui-même depuis trois semaines dans la jungle inhabitée de cet appartement, « oublié » sans doute par des propriétaires peu scrupuleux désireux de déménager léger en léguant le superflu à leurs successeurs, ce varan qui se trouve être une jeune femelle d’à peine un an et demi et mesurant une cinquantaine de centimètres, a survécu au manque d’eau, de nourriture, et surtout de chaleur.
La découverte inopinée de ce varan, en stage de survie malgré lui à Brives-Charensac, a pris tout le monde au dépourvu, car ni les sapeurs-pompiers qui l’ont capturé, ni le vétérinaire d’Aiguilhe, ni la SPA de Polignac, ni bien entendu les nouveaux locataires n’étaient équipés pour l’accueillir.
C’est la jardinerie de Blavozy, située à six kilomètres de là et fraîchement spécialisée dans les animaux de terrarium, qui a aussitôt accepté de prendre en charge le sauvetage de la jeune rescapée à écailles en l’installant dans un terrarium du magasin. Très déshydratée et à bout de forces lorsqu’elle est arrivée, cette dernière recommence à s’alimenter depuis quelques jours, ce qui est de bon augure.
Les propriétaires du varan demeurent introuvables. Mais lui retrouver un nouveau foyer n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant, seuls le recouvrement de sa santé et son bien-être importent dans l’immédiat au responsable de l’animalerie spécialisée, qui prône le respect absolu de l’animal depuis l’ouverture de sa boutique. L’épisode du varan « oublié » est pour lui une occasion toute trouvée de joindre avec brio l’acte à la parole, en faisant de son espace de vente, le temps d’une saison, un lieu de refuge pour animaux en détresse.
Sources :
La Montagne, mardi 29 octobre 2013
http://www.lamontagne.fr/
http://www.leveil.fr/
Laisser un commentaire