Comment empêcher un chien de creuser ? (1ère partie, ennui et manque d’activité)
Il est un comportement chez le chien qui peut apporter son lot de déconvenues pour le maître. Il s’agit de creuser. Cela peut rapidement devenir une activité à temps plein si l’on n’y prend garde.
Certains quadrupèdes semblent y vouer un véritable culte, au point de déterrer toutes les fleurs du jardin et rapidement changer ce dernier en un terrain digne de fouilles archéologiques. A la rigueur, si cette exploration avait la moindre de chance de donner lieu à la découverte d’un puits de pétrole, nul ne leur en tiendrait rigueur. Mais évidemment, il n’en est rien.
Derrière cet apparent désir de détruire toutes les jolies plates-bandes plantées avec tant de soin, se cache un but réel qu’il convient de comprendre, avant de chercher à remédier à ce comportement indésirable.
Le fait de creuser peut signifier plusieurs choses :
- une façon de s’occuper
- la recherche d’une proie
- la recherche de confort
- la recherche de sécurité
- la tentative de fuite
- la recherche d’attention.
C’est en identifiant la cause qu’il est possible d’agir sur les conséquences. Une fois cette étape franchie, il est possible de déterminer un plan d’action. Si le chien reste seul trop souvent il s’ennuie, et va trouver dans cet agissement un moyen de s’occuper. Il en va de même si son environnement ne lui procure aucune forme de distraction, qu’il s’agisse de la vue des passants, de congénères ou encore de jouets. Au-dessous de trois ans, cela peut indiquer un surplus d’énergie à évacuer. Un chiot a toujours besoin de se dépenser davantage qu’un adulte et, à défaut de pouvoir le faire, cherche un moyen détourné d’y parvenir.
D’autre part, certaines races, comme celles appartenant à la famille des Terriers, ont une tendance naturelle à creuser. Cet instinct a été développé par l’homme par le biais de l’élevage au fil des siècles, même si ce qui est un atout pour la chasse ne l’est pas dans un jardin. Les races les plus actives ou celles ayant un besoin viscéral de travail pour être bien dans leur tête, l’Alaskan Malamute notamment, peuvent aussi adopter ce travers. Enfin, la simple vue du maître « jouant » à faire des trous dans la terre (planter des végétaux en réalité) peut faire naître chez l’animal l’envie de l’imiter.
La solution passe alors par un ensemble de facteurs destinés à enrichir son environnement. Promenez-le deux fois par jour au moins, en le poussant à se dépenser, car un chien fatigué est un chien sage. Redirigez son trop-plein d’énergie vers des activités moins destructrices à pratiquer avec lui, comme jouer avec une balle ou rattraper un frisbee par exemple. Faites-lui pratiquer quotidiennement dix à quinze minutes durant, des exercices d’obéissance, quitte à y associer des séances d’éducation canine régulières auprès d’un professionnel. Investissez dans des jeux pour chien résistants et destinés à le maintenir occupé en votre absence. Certains permettent d’insérer des friandises que l’animal doit s’efforcer d’extraire, ce qui le stimule mentalement aussi.
Voici autant d’outils à mettre en œuvre pour que votre chien recouvre sa sérénité légendaire et votre jardin son éclat d’antan. Si les « symptômes » persistent, d’autres possibilités sont à envisager, nous aurons l’occasion d’y revenir. L’avis d’un vétérinaire ou d’un comportementaliste canin peut être utile.
Source : http://www.humanesociety.org/
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