La myxomatose chez les lapins (causes, prévention, symptômes, contagion, traitement)
La myxomatose est une maladie à l’origine créée et répandue par l’homme. Elle affecte les lapins et peut se contracter de différentes façons.
Seuls les lagomorphes, autrement dit les lapins, sont habituellement concernés. En effet, qu’ils soient d’origine sauvage ou domestique, ces derniers sont particulièrement sensibles aux effets de cette maladie, transmise par le virus de Sanarelli, du nom de son créateur, Giuseppe Sanarelli. Ce dernier a identifié le virus souche dès 1898, chez des lapins sauvages européens. En 1920, il a été établi que le mal pouvait se transmettre d’un lapin à un autre par simple contact, ou par les moustiques et les mêmes puces que celles mordant nos chats.
Mais durant la Seconde Guerre Mondiale, ces découvertes ont pris un tour inattendu, lorsque cette maladie a été introduite intentionnellement par l’homme pour limiter la surpopulation de lagomorphes. De nos jours, si quelqu’un les contamine volontairement en France, la loi prévoit de graves sanctions pénales, car en 1953, tout le pays était touché.
Différents symptômes sont observables sur les sujets contaminés. Les yeux, la tête et le périnée sont gonflés, et des sortes de kystes font leur apparition. Ils sont très localisés, puisqu’on ne les observe qu’au niveau de la tête, sur les zones « ouvertes », comme les paupières, les oreilles et la bouche. Ces excroissances peuvent mesurer jusqu’à 5 mm et ont un aspect très caractéristique, qui tire sur le violet. Des œdèmes inflammatoires se forment également au niveau de l’anus ainsi que des organes génitaux et urinaires. C’est donc une affection relativement facile à diagnostiquer.
Comptez entre une et deux semaines d’incubation après la contamination avant que le lagomorphe ne trouve la mort. Les premiers signes de maladie apparaissent généralement au bout de quatre à six jours. Il n’y a pas réellement de traitement possible chez les sujets atteints. Toutefois, certains obtiennent de bons résultats avec de la Myxolisine , une solution buvable homéopathique.
La vaccination est le meilleur mode de prévention qui soit pour protéger votre animal. Mais elle ne peut être pratiquée que sur un lapin sain, car il s’agit d’une version affaiblie du virus. On soigne le mal par le mal. Elle peut être pratiquée dans le tissu conjonctif, ou par voie intradermique, dans la partie intérieure de l’oreille. La première injection peut être faite dès le sevrage, aux alentours de trois mois, puis suivie d’une seconde deux mois plus tard. Le rappel s’effectue tous les ans. Si votre lagomorphe est à l’extérieur, surtout au printemps et en été, même occasionnellement, le vaccin peut s’avérer nécessaire.
Toutes les régions ne sont pas touchées par cette maladie cependant, aussi faut-il interroger votre vétérinaire, qui saura vous indiquer dans quelle mesure cette précaution s’avère nécessaire. Hors de son hôte, ce virus peut survivre très longtemps. Ainsi les précautions s’imposent-elles dans un délai allant jusqu’à deux après son identification. Pensez donc à nettoyer à fond vos cages en cas de suspicion, en utilisant un désinfectant tel que le Prophyl 75. Il faut aussi penser à isoler les sujets atteints, éviter le confinement, et lutter contre les insectes par l’usage de solutions insecticides rémanentes, moustiquaires ou papier tue-mouches. Lavez également vos mains avant et après le contact avec vos animaux, qu’ils soient sains ou contaminés.
Sources :
http://documents.irevues.inist.fr/
Giuseppe Sanarelli, « Das myxomatogene Virus », dans Centralblatt für Bakteriologie, Parasitenkunde und Infektionskrankheiten, n°20, 1898
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