Le varan des savanes, ou Varanus exanthematicus
Le varan des savanes, ou Varanus exanthematicus est originaire d’Afrique. On le rencontre au centre et à l’Ouest de l’Afrique, ainsi qu’au sud du Zaïre.
Il peut mesurer jusqu’à 1,50 m environ. En moyenne, le mâle mesure environ 1,20 m et la femelle, plus petite, de l’ordre de 90 cm. C’est un reptile dont la tête large est posée sur un petit cou. Sa langue fourchue n’est pas sans rappeler celle d’un serpent, en dépit de sa teinte bleue, caractéristique.
Son corps est robuste et bien proportionné, se prolongeant par une queue courte. Cette dernière porte en alternance des anneaux brun et jaunâtres. Sa peau peut être grise à brune. Elle est marquée de taches rondes jaune sombre au niveau du dos. Le dessous de son corps et l’intérieur de ses pattes est jaunâtre.
Le sexage est plus facile avec un sujet mature. Le renflement des deux hémipénis devient alors visible chez le mâle, tandis que chez la femelle, la protubérance observée descend sur les côtés de la queue. D’autre part, la tête des mâles est généralement large et épaisse avec un nez court, celle des femelles étant étroite et plus plate.
Comme son nom l’indique, ce varan affectionne la savane. Il s’adapte cependant à d’autres habitats tels que les déserts rocailleux, zones boisées et forêts ouvertes.
C’est un reptile terrestre diurne, qui nécessite un terrarium de 2,50 m de long au moins, pour 1,20 m de large pour un couple. La hauteur doit être de 80 cm au moins, étant donné le gabarit de l’animal, pour laisser la possibilité d’aménager son espace vertical avec des éléments naturels tels que branches et roches. Un récipient d’eau doit être mis en place, afin qu’il puisse se baigner pour se rafraîchir et s’hydrater.
Cet animal requiert un niveau d’humidité ambiant de 50 à 70 %, ce qui implique de choisir des décors ne se décomposant pas sur une courte durée. A ce titre, de nombreux détenteurs optent pour le polyuréthane, la peinture époxy ou le waterproof. La température doit être de 24 °C dans la zone froide du terrarium (les cachettes et terriers), et de 50 à 60 °C dans la zone chaude. La température élevée de la surface favorise la digestion et une activité normale. Un tube fluorescent de 6500k éclairant la plus grande partie du bac fournit l’éclairage souhaité durant la journée.
Différents aliments peuvent composer son menu. Les grillons, vers de farine, vers à soie, blattes, crevettes et crabes violonistes offrent l’avantage d’être facilement disponibles. Il consomme aussi des rongeurs, des poussins et des cailles (ainsi que leurs oeufs fécondés). Un juvénile doit être nourri quotidiennement, jusqu’à satiété, mais dès la maturité, il faut le rationner afin d’éviter qu’il ne prenne trop de poids, la captivité lui imposant très peu d’exercice. En effet, l’obésité est l’une des causes les plus fréquentes décès. Un subadulte ou un adulte mangeront ainsi une fois par semaine.
Si des proies vertébrées lui sont régulièrement proposées, il n’est généralement pas nécessaire de les supplémenter. Si la solution inverse est privilégiée en revanche, un apport en calcium et vitamine D3, saupoudrés sur les proies, est indispensable. Globalement l’idéal semble être la mise en place d’un régime alimentaire mixte, en mélangeant insectes et souris.
La saison de la reproduction a lieu en janvier. La femelle pond autour de 20 oeufs, qui arrivent au terme de leur incubation après environ 170 jours.
Le varan des savanes est en Annexe II de la CITES et implique la remise d’un certificat de cession lors de son achat. Il ne nécessite de certificat de capacité qu’au delà de la détention de 25 sujets adultes. Il est très répandu en captivité, du fait de sa facilité de maintien. Il se laisse assez facilement manipuler en général.
Il faut toujours laisser le reptile s’acclimater à son nouvel environnement avant de tenter une première approche. Dans le délai, la nourriture doit être laissée à sa disposition lors des repas, les autres interventions se limitant à l’entretien du terrarium. Pensez à toujours utiliser une pince lors de la distribution, surtout si celle-ci a lieu dans le bac, car les réflexes de cet animal sont extrêmement rapides et sa morsure tout aussi douloureuse.
Sources :
http://www.herpcenter.com/
http://animaldiversity.ummz.umich.edu/
http://carnivoraforum.com/
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