Les perroquets sont-ils droitiers ou gauchers ?

Ne vous êtes-vous jamais demandé si votre perroquet était droitier ou gaucher ? Moi, si. La question m’a même tellement intriguée, que je n’ai pu m’empêcher d’y chercher une réponse, si celle-ci existe. Près de 90 % des humains sont droitiers. Ce constat a longtemps conduit les scientifiques à penser qu’il s’agissait de la seule espèce à marquer une préférence dans ce domaine.

Les études récemment menées à ce sujet ont mis en avant que la plupart des psittacidés sont gauchers, pour tenir un objet ou manger. Cependant, lorsque l’animal est invité à monter sur le bras gauche, il semblerait qu’il avance en général le pied droit en premier. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il utilise cette autre patte comme support plus souvent, et qu’elle lui apparaît comme étant plus sûre. Si on lui présente le bras droit, il présente plutôt son pied gauche. Mais s’il marche sur une surface plane il utilise indifféremment l’un ou l’autre.

Le biologiste John W. Pepper, de l’Université du Michigan, a également mis en avant qu’il existait une variété de cacatoès paraissant être gaucher à 100%. En étudiant un groupe de cacatoès de Latham, il a observé qu’ils passaient leurs journées perchés dans les casuarinas, se nourrissant de petits cônes qu’ils tenaient toujours dans leur patte gauche. Avec son équipe, ce chercheur a ainsi pu observe 27 cacatoès mangeant 1382 cônes en quelques mois. Le seul qui a utilisé sa patte droite une fois tout au long de cette période était un jeune sujet, aussi ce geste a-t-il été perçu comme une maladresse. Ainsi, les biologistes ont conclu que la latéralisation chez l’homme s’expliquait par la spécialisation de son cerveau pour la parole ou la motricité, si ce n’est les deux.

Mais qu’en est-il des oiseaux souffrant d’un handicap qui les empêche d’utiliser une patte ou les deux ? La nature étant bien faite, ils s’adaptent. Une cage de faible hauteur adaptée à leurs besoins peut alors leur faire vivre une existence normale. Des rampes d’accès et des perchoirs souples et plats leur assurent un minimum d’altitude, et les jouets sont tout aussi utiles que pour un oiseau valide. De plus, le handicap les obligeant à fournir davantage d’efforts pour se mouvoir, ces perroquets font tout autant d’exercice, si ce n’est plus que leurs homologues à deux pattes. La stimulation est donc le secret de leur persévérance et de leur bonheur.

Sources :
http://www.birdtricks.com/
http://findarticles.com/p/