Le montagne des Pyrénées, ou Patou, géant d’albâtre

Race très ancienne, le Montagne des Pyrénées, ou Patou, apparaît dès le XII ème siècle. Il accompagne alors bergers et troupeaux dans les pâturages pour les protéger des loups et des ours. 

Ses ancêtres seraient des molosses et dogues du Tibet issus des invasions asiatiques. Le Patou gardait autrefois les maisons et châteaux, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir ses entrées à la cour du Roi Soleil. Tombé en désuétude  au début du XX ème siècle, faute de trouver sa place dans une société en pleine modernisation, il a connu un regain d’attention par la suite.

Le premier standard a été établi en 1907 par le club d’Argeles sur mer et de Cauterets mais n’a été pas accepté avant les années 1960. Ce chien est actuellement bien implanté en France, mais aussi aux États-Unis et au Japon.

Il peut vivre 10 à 12 ans. Le mâle mesure 70 à 80 cm pour un poids de 50 à 55 kilos, la femelle 65 à 74 cm pour 36 à 40 kilos. Son pelage mi-long épais et souple est blanc et présente une sous-couche fournie. C’est pourquoi il tolère mieux le froid que la chaleur intense.

Des marques charbonnées, jaune pâle ou oranges peuvent être visibles sur la tête, les oreilles et éventuellement la base de la queue et le corps. Il exige de l’entretien, avec un brossage hebdomadaire dès l’âge de 6 à 8 mois, et fait d’importantes mues tout au long de l’année.

La tonte l’empêche de réguler sa température corporelle été comme hiver et augmente le risque d’insolation. Elle est donc à proscrire.

Il accepte difficilement la vie en appartement, aime vivre auprès de sa famille humaine et accepte la compagnie d’autres chiens, mais son instinct de prédation ne le rend pas propice à côtoyer de petits animaux. S’il s’entend bien avec les enfants, il faut superviser ses rapports avec eux, en raison de son gabarit imposant.

Voici un animal à adopter après mûre réflexion. Si de nombreuses adoptions se font sur un simple coup de cœur, il ne doit pas en être ainsi pour un Montagne des Pyrénées.

Qui dit grande taille, dit coût important, à commencer par la nourriture. Souvent considéré comme une peluche au début, il grandit avec une dominance innée qui ne demande qu’à augmenter. Sa capacité à protéger le troupeau et son maître peut par ailleurs le rendre agressif envers les passants, s’il n’est pas maîtrisé.

C’est un chien de travail qui a besoin de se rendre utile et avoir de l’espace. Il est très indépendant et a tendance à beaucoup user de son puissant aboiement car il a été élevé pour cela. Sa voix se stabilise autour de six mois. Il ne mûrit psychologiquement que vers l’âge de trois ans et son caractère change constamment.

Son éducation est relativement difficile à mener à bien, car il remet toujours en question l’autorité de son maître. Il ne faudra donc en aucun cas céder mais en revanche, se montrer constant, patient sans jamais s’énerver, et user de renforcement positif. Ce n’est généralement pas un bon choix pour un maître novice.

L’avis de Boubou : indépendant et dominant, le Montagne des Pyrénées doit recevoir une éducation ferme, entamée dès son plus jeune âge, pour pas développer de problème d’agressivité. Il est très protecteur envers sa famille, donc le maître ne devra pas le laisser diriger, afin qu’il ne choisisse pas lui-même si telle ou telle personne peut entrer ou sortir. C’est un animal est dissuasif mais aussi un bon gardien. Pour moi, ce chien devrait rester dans ses montagnes et continuer à faire le travail d’autrefois avec ses moutons.

Sources :

http://dogtime.com/

http://www.gpcgc.org/

http://www.swpapyr.org/

Encyclopédie du chien, Royal Canin