Comment nourrir correctement nos mainates en captivité ?
L’alimentation est sans doute l’un des domaines le plus souvent négligés dans le bien-être des oiseaux de compagnie. A ce titre, les mainates ne font pas exception. Ils sont omnivores, ce qui dans leur milieu naturel passe par la consommation quotidienne de fruits, insectes, larves, lézards, amphibiens, petits serpents, œufs, jeunes rongeurs et minéraux.
Dans nos maisons, il faut respecter leurs besoins afin de leur apporter les carbohydrates, protéines, graisses, vitamines et minéraux appropriés.
Lorsqu’ils se nourrissent, ils n’ont pas un jabot où stocker ce qu’ils absorbent comme les perroquets. Ils ne réduisent pas non plus leurs aliments en miettes comme ces derniers. Il est donc primordial de leur proposer une nourriture fractionnée proportionnellement à la taille de leur bec.
Leur système digestif est court, ce qui se traduit par un transit rapide, de fréquents repas et de non moins fréquentes, abondantes et liquides, fientes.
Les animaleries proposent deux types d’aliments pour nourrir nos mainates : la pâtée pour oiseaux insectivores et les extrudés (des granulés spécifiquement étudiés pour eux). Tous deux visent à combler les besoins nutritionnels de ces beaux oiseaux mais ne suffisent pas à tous les satisfaire et ne sauraient donc être la seule nourriture proposée.
La plupart des maîtres optent pour les extrudés comme aliment de base, car les insectivores produisent des fientes très liquides et malodorantes, deux inconvénients que ces « croquettes » parviennent à partiellement gommer. Quel que soit votre choix, prenez toujours soin d’opter pour l’aliment ayant la plus faible concentration en fer (au-dessous de 90 mg/kg), cette espèce étant sensible à l’hémochromatose.
Les fruits et légumes sont incontournables. Une sélection variée, préalablement lavée et coupée en morceaux, doit être proposée chaque jour dans un auget séparé. Leur quantité ne doit pas excéder celle des aliments secs.
Lors des repas partagés avec la famille humaine, un petit bout de viande ou de poisson est parfois apprécié, tout comme le blanc d’œuf ou une faible portion de yaourt. Les pinkies, les crickets et les vers de farine remportent également un franc succès, même si la plupart des maîtres rechignent à les proposer. Certains aliments sont interdits en revanche, car dangereux, notamment l’avocat, les produits contenant de la caféine ou de l’alcool et le chocolat.
Un complément en vitamines n’est généralement pas nécessaire lorsque l’équilibre est respecté. Les chiffres avancés font état de 75 à 80 % constitués par l’alimentation sèche (extrudés ou pâtée). Il en va de même pour la complémentation en calcium, qui n’est nécessaire qu’en cas de carence.
Enfin, l’eau doit être renouvelée quotidiennement et aussi souvent que possible, avant de mettre à disposition une boisson exempte de souillures. Le matin, le mainate peut être tenté de s’y baigner, c qui peut d’emblée justifier un double renouvellement en début de journée. Suivant la qualité de l’eau de ville, il peut être justifié de la remplacer par de l’eau de source en bouteille, les mainates étant extrêmement sensibles à la qualité de l’eau, notamment au zinc qu’elle peut contenir (plus encore que l’Homme ou le perroquet).
Il faut idéalement qu’il ne reste pas plus qu’un fond de nourriture en fin de journée, ajustez progressivement le dosage. Ainsi l’oiseau mange à sa faim sans excès de déchets. L’eau doit en revanche être disponible sans limite, c’est la seule exception.
Sources :
https://vcahospitals.com/
https://www.cuteness.com/
https://www.thespruce.com/
https://news.mynahcare.com/
http://fennerschool-associated.anu.edu.au/
https://birdencountersofabalconykind.wordpress.com/
Manual of Exotic Pet Practice, par Mark A. Mitchell,Thomas N. Tully
Laisser un commentaire